mercredi 2 avril 2014

EXCLUSIF - Sol Zanetti aurait un frère de mauvaise humeur en Ukraine

Ne reculant devant rien pour vous informer, notre bureau d'enquête a mis la main sur des preuves troublantes qui démontreraient que le chef d'Option nationale Sol Zanetti serait le frère cadet du premier ministre ukrainien Arseniy Yatseniuk.

Concrètement, après analyse de clichés des deux hommes, notre spécialiste de l'identité est formel à l'effet qu'il est probable à 100% qu'il soit possible que le lien de parenté soit une option envisageable.



Par ailleurs, de plus amples recherches nous ont appris que le véritable nom du chef d'Option nationale était Sol Ittenaz et qu'il était issu d'une grande famille ukrainienne au sang suffisamment noble pour succéder à un chef de parti charismatique ayant quitté ses fonctions pour retourner au monde de la finance, profession devenue une option nationalement acceptable depuis l'avènement de la perestroïka.

En guise d'ultime preuve de ce qu'il avance, le Centricois a mis la main sur l'intégral d'une lettre que Sol Zanetti aurait tout récemment fait parvenir à son ainé et dont nous reproduisons ici le texte intégral:



Mon cher frère,
Il y a déjà bien longtemps que j'ai quitté la mère patrie et je dois te confier me sentir vraiment chez moi ici au Québec. Tu sais, ce que je vais te dire va sans doute te choquer, mais les Québécois sont de grands fans de Poutine. Ils en parlent toujours, ils l'imaginent s'adapter à toutes les sauces; pour certains, c'est même une fierté nationale! Ouf, frérot, ça te ferait capoter de voir ça!
L'autre jour, j'ai même entendu Denis Gagné dire à L'épicerie, en conclusion d'un reportage où il faisait goûter à l'aveugle des sauces brunes du commerce, qu'il appuyait le rattachement de la Crimée à la Russie. En fait, il n'a pas dit ça dans ces mots-là, il a plutôt analysé: «Bien sûr, il est important de savoir que les amateurs de Poutine doivent s'attendre avec le temps à des poussées expansionnistes qui déplairont à leurs voisins de plus petite taille qu'eux. Mais, qu'à cela ne tienne, il faut savoir faire fi du regard réprobateur des autres et se faire plaisir de temps à autre.»
J'en profite ici pour te faire remarquer à quel point les Québécois sont férus de politique internationale, au point où ils abordent le sujet même au beau milieu d'une émission consacrée à l'alimentation. Des citoyens du monde, que j'te dis! 
Quand même, tout n'est pas parfait non plus ici. Il m'est déjà arrivé qu'un gars - un collègue enseignant en philosophie comme moi - veuille quasiment me casser la gueule juste parce que je lui faisais part du fait que mon pays me manquait un peu. En prenant un café il y a de cela quelques années, je confiais à ce collègue à quel point il n'y avait rien de plus beau au monde que de voir Kiev en hiver, que ça me rendait fier chaque fois de revoir cette perle irremplaçable, ce pilier de notre offensive pour déjouer les vilains gardiens du passé qui rêvent de nous ramener à l'ère soviétique. C'est alors que mon collègue s'était dressé devant moi, le poing dans les airs, et m'avait dit en gueulant:
«T'es un beau clown, toé! Tout le monde est écoeuré de le voir, ça fait 19 matchs de suite qu'il n'a pas scoré, pis toé, tu viens me dire avec le sourire dans la face que - blablabla - c'est une perle irremplaçable. Si tu veux rire de moé, on va régler ça tu'suite!»
Bon, ça n'avait quand même pas trop mal fini: le gars s'était excusé par la suite en me disant qu'il avait compris Kovalev plutôt que Kiev. Ça te montre à quel point ils sont passionnés, les gens d'ici. Par contre, rassure-toi, ils ne se taperaient jamais sur la gueule simplement pour un OUI ou pour un NON.
D'ailleurs, en tirant du positif de leur expérience, au lieu de vous battre à la maison au sujet du référendum en Crimée, je me permets de te mentionner que vous auriez dû faire comme les Québécois et juste ne plus vouloir en parler du référendum. Je te le dis: ça aurait réglé le problème tout seul!
En terminant, mon frère, je t'ai vu souvent aux nouvelles durant la récente crise ukrainienne et c'est pas possible comme t'as l'air bête. C'est sûr que tes lunettes carrées renforcent ton image d'aristocrate coincé, mais de grâce, un petit sourire de temps en temps ne te ferait pas de tort. C'est bien simple, t'as la tête d'un gars qui gère une crise politique alors que c'est moi qui suis pogné avec une élection où mes scores ne lèvent pas comme je le voudrais.
Prends soin de toi et, si ton horaire te le permet, pars quelques jours en vacance à Sotchi et imprègne-toi de savoureuse cuisine d'inspiration québécoise: on dit ici que la ville olympique est un véritable joyau de Poutine!
Ton frère,
Sol 




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Prochainement, nous poursuivrons notre série «Ces chefs de parti qui ne nous disent pas tout», alors que notre prochain dossier PORTERa sur Philippe Couillard, une série de 28 articles à ne pas manquer qui lèvera notamment le voile sur l'identité de la sœur saoudienne qu'aurait le chef du PLQ.





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