samedi 31 mars 2012

Un site qui pourrait passer de la légende à la triste réalité

Quelle sera la vocation future du site des Légendes?

Roulements de tambour... Dans la catégorie idée ridicule qui privera les citoyens d'un site public d'envergure...

Un spa nordique urbain!
(http://www.journalexpress.ca/Actualites/Actualites-locales/2012-03-31/article-2943833/Le-site-des-Legendes-connaitra-bientot-son-sort/1?newsletterid=79&date=2012-03-31-18)

Eh misère, quelle originalité et surtout quel gaspillage de patrimoine collectif!

Drummondville, qui se présente depuis longtemps comme la "capitale de l'expression et des traditions" est-elle sur le point de se transformer en "capitale de l'hydratation et du bain tourbillon"?

Désolant!

dimanche 25 mars 2012

Plus long que d'attendre à l'urgence

En ce samedi printanier ordinaire, rien ne laissait présager que j'allais faire l'expérience de l'amplification extrême du supplice de la lenteur du temps qui s'écoule, minute par minute.

D'abord, m'étant levé de bon matin après une nuit de quasi insomnie provoquée par un vilain virus s'étant évadé de la garderie et sautant d'un membre de la famille à l'autre depuis quelques jours, je me suis rendu à l'urgence de l'Hôpital Sainte-Croix dans le rôle d'accompagnateur de malade.

Dans la salle d'attente principale, quelques personnes attendaient alors que, dans la salle adjacente, seul un type était couché sur les bancs, mi-endormi mi téléspectateur de RDS qui diffusait le Grand Prix de Formule 1 de je-ne-sais-où. Nous avons donc opté de poser nos arrière-trains dans cette section moins occupée.


Découverte : attendre dans la salle d'attente de l'urgence ET entendre à répétition l'assourdissant bruit désagréable des bolides de Formule 1 est la recette parfaite pour me rendre fou et justifier qu'on me monte au septième*.

Mais bon, le supplice n'a pas duré longtemps. Quand je suis revenu dans la salle d'attente avec un café, le malade amateur de zoum-zoum n'était plus là. J'en ai donc profiter pour changer de poste : destination RDI.

Là, Patrice Roy avait déjà commencé l'animation de ce qui allait devenir une looooooongue journée à l'antenne. Le congrès du NPD se préparait à élire en ce gris samedi de mars le nouveau chef du parti, au terme d'une looooooongue course à la chefferie - que certains ont savamment renommée « marche à la chefferie ».

J'ai donc pu, ce jour-là, faire une expérience comparative en temps réel simultané pour en arriver à un fascinant constat : le temps d'attente à l'urgence pour voir un médecin est moindre que celui dont a besoin le NPD pour se choisir un chef. (Voilà une comparaison qui réjouira le ministre Bolduc!)

Au moment où, au milieu de l'après-midi, nous sommes enfin repartis de l'urgence, prescription du médecin en main, la présidente du parti venait à peine d'annoncer les résultats du... deuxième tour! Mulcair accentuait son avance sur Topp, mais rien n'était encore joué à cette heure.

Haletante course d'escargots qui m'aura aider à relativiser la longueur de l'attente à l'urgence et - soyons honnêtes - à passer le temps de façon passablement agréable sur la scientifique échelle du bonheur de l'usager en milieu hospitalier.

Au moment où le suspense néo-démocrate prenait fin en soirée, couronnant le candidat Mulcair, et que Patrice Roy avait visiblement la langue à terre au moment de céder enfin l'antenne à sa collègue de la salle des nouvelles, on pouvait voir le théâtre de la convention déserté en arrière-plan, des estrades défraîchies et jonchées de papier, des militants épars à l'air hagard, quelques-uns couchés sur les bancs - terrassés par la fatigue ou la déprime? - tous arborant un teint livide...

La même scène que celle dans laquelle j'étais confiné quelques heures auparavant à l'Hôpital Sainte-Croix...




*Dans le jargon drummondvillois (de ma génération et de mes aînés du moins), dire de quelqu'un qu'il faudrait « l'emmener ou le monter ou le rentrer au septième » est un synonyme de dire que cette personne ne va pas bien entre les deux oreilles, qu'elle a une araignée dans le plafond, des chauve-souris dans le clocher, etc. C'est que, dans le passé (ce n'est plus le cas aujourd'hui, l'aile des soins psychiâtriques de l'Hôpital Sainte-Croix se trouvait au septième étage de l'établissement. Vérité ou légende? Je n'en sais rien... Quoi qu'il en soit, l'expression a survécu et est toujours en utilisée par la population de la capitale centricoise.

mercredi 21 mars 2012

Congestion routière à la sortie 170

Centricois oeuvrant en terre maskoutaine, je fais régulièrement la navette entre Drummondville et Saint-Hyacinthe.

À chaque passage matinal sur l'autoroute 20 vers 7 h 55, à la hauteur de la sortie 170 (Saint-Germain-de-Grantham), je constate l'engorgement du boulevard Industriel à partir de l'intersection de la route 122. Pour vous situer, le boulevard Industriel, c'est cette route que vous empruntez pour aller manger une poutine chez Lemaire à deux pas de là!

Donnant accès à un important secteur industriel et commercial de la municipalité et, depuis plus récemment, à un Tim Hortons, cette section de route se voit congestionnée quotidiennement pour la simple et bonne raison qu'à cette heure, le trafic est trop dense sur la 122 pour permettre un dégagement efficace de cette intersection munie d'un simple arrêt obligatoire pour les véhicules en provenance de l'autoroute.

Chaque matin donc, c'est la répétition de la longue file d'attente de travailleurs qui doivent rager à l'égard de cette configuration déficiente qui nuit grandement à la fluidité de la circulation.

Mais, s'il ne s'agissait ici que d'un frein à la fluidité du trafic, le problème ne serait peut-être pas si criant. Sauf que cette obstruction de la circulation sur le boulevard Industriel est plus grave dans la mesure où elle pose à l'occasion un problème de sécurité manifeste.

C'est que, il arrive que ce bouchon de circulation s'étire jusque dans la bretelle de sortie de l'autoroute - voire quelquefois jusqu'à l'accotement sur l'autoroute même (!), occasionnant des ralentissements et des freinages tout aussi inattendus que dangereux sur les voies rapides.

Il s'agit fort probablement d'un cas qui relève du ministère des Transports du Québec, étant donné qu'il est question de routes (la 20 et la 122) qui sont sous sa juridiction, mais j'ose croire que la municipalité de Saint-Germain-de-Grantham aurait une oreille attentive du MTQ si elle lui signalait cette problématique.

Dans le contexte actuel, la congestion engendrée à cet endroit risque de finir un jour par provoquer un accident sur l'autoroute, ce que personne ne souhaite. Par ailleurs, hormis la dangerosité de la situation actuelle, je parierais fort que bon nombre d'automobilistes qui empruntent cette sortie et y poireautent quotidiennement seraient ravis que l'autorité compétente prenne enfin la décision d'installer un feu de circulation à cette intersection achalandée, comme c'est d'ailleurs déjà le cas à l'intersection voisine de la route 122 et de la bretelle d'accès à la 20 est, de l'autre côté du viaduc.

En attendant, je continuerai à être témoin de cette congestion automobile germainoise matinale en étant content de pouvoir poursuivre ma route vers Saint-Hyacinthe sans avoir à m'y engouffrer!

lundi 19 mars 2012

Taco Bell: second opus intitulé « Vivement différent! »

Compte tenu de ce que j'ai écrit précédemment (http://lecentricois.blogspot.ca/2012/03/taco-bell-taschereau-premiere-partie_17.html), vous aurez compris pourquoi je n'avais pas remis les pieds chez Taco Bell depuis belle lurette.

Mais, le temps arrange les choses et, ayant eu à me rendre pour la deuxième fois en deux semaines dans la métropole, j'avais déjà été en mesure de combler, la semaine précédente, une fringale signée Wendy's.

Donc, en réfléchissant à une option de repas à la fois rapide et teintée d'un certain exotisme pour le Centricois moyen, j'ai décidé ce jour-là de retraverser sur la rive sud par le malmené pont Champlain et de m'arrêter au Taco Bell de ce si charmant boulevard Taschereau.

Passé 13 h, le restaurant était presque désert. Une jeune caissière m'a accueilli d'un souriant « Bonjour », m'offrant tout de suite son assistance pour la commande. Peu pressé et nécessiteux de consulter d'abord le menu faute d'être un client assidu, j'ai pris quelques instants pour y jeter un coup d'oeil attentif et choisir le menu qui nous transporterait - mes papilles et moi - vers San Antonio, Texas.

Puis - veni vedi vici - j'ai commandé, j'ai mangé, j'ai jugé!

Le verdict : j'ai attendu ma commande une minute ou deux sans plus; le service a été, comme je l'ai déjà mentionné, souriant et avenant du début à la fin; les tacos étaient fraîchement préparés et bien chauds, tout comme les frites qui étaient croustillantes et garnies adéquatement.

De plus, je n'ai perçu aucun signe de dérapage en cuisine ni entendu personne gueuler : «Y a pus d'fromage! »

Sincèrement, étant habitué de voir dans des établissements de restauration rapide des airs bêtes et du mauvais service et compte tenu de mes expériences passées dans ce restaurant, mes attentes étaient au plus bas et elles ont été... radicalement confondues et pulvérisées.

Il est si rare de voir un service de cette impeccable qualité que ça en est digne de mention. J'ose par ailleurs espérer qu'il ne s'agissait pas que d'un heureux hasard, mais bien d'un virage généralisé que je pourrai éventuellement confirmer lors de mes prochaines visites.

Croyez-moi, je n'attendrai pas deux ans pour repasser chez Taco Bell!

Cela dit, cette expérience heureuse fait ressortir chez moi un vieux questionnement : qu'attend Yum! Restaurants Canada, le franchiseur de Taco Bell chez nous, pour partir à l'assaut du marché québécois, lui qui compte sur des atouts majeurs pour obtenir du succès : une mise en marché déjà francisée* de belle façon ainsi que l'absence complète de compétiteurs en sol québécois - et centricois! - dans ce créneau tex-mex?

Enfin, quand Drummondville accueillera un jour - pas si lointain je l'espère - son restaurant Taco Bell, vous m'y verrez à coup sûr à l'occasion - surtout si le service y est de la même qualité que lors de ma dernière visite à la succursale du boulevard Taschereau!




*Les seules irrégularités de français (une faute et ce qui me semble être un calque) que j'ai relevées lors de ma visite se trouvent dans la traduction d'un de ces mots d'esprit rigolos qui sont inscrits sur les sachets de sauce - une bonne idée :






Live life one sauce packet at a time.

Vie ta vie un paquet de sauce à la fois.





samedi 17 mars 2012

Taco Bell Taschereau - Première partie

Les gens qui me connaissent savent que, côté restauration rapide gastronomique, j'ai notamment un petit faible pour Taco Bell. Je dis notamment parce que la cloche tex-mex n'a pas le monopole du contrôle de mes papilles en ce qui a trait aux saveurs authentiques (Ha ha!).

En fait, au fil des ans, j'en ai beaucoup plus souvent parlé que j'en ai mangé - dégusté, savouré seraient-ils ici des termes plus justes?! D'une part parce que jusqu'à tout récemment encore, Taco Bell était complètement absent du marché québécois. Puis, parce qu'une fois que quelques succursales sont discrètement apparues chez nous, chacune de mes visites y a été au minimum décevante, quand ce n'était pas carrément enrageante.

Par exemple, la dernière fois que j'y étais allé, c'était à la succursale du boulevard Taschereau - comme toutes les autres fois sauf une à celle de Pierrefonds. Pour tout vous dire, lors de cette dernière visite, j'y étais allé, mais je n'y avais finalement pas mangé. Cette fois-là - c'était un soir du printemps 2010 car il y avait un match des Canadiens en séries que les employés de la cuisine écoutaient à la radio et commentaient bruyamment - nous avions commandé simplement deux trios comportant des tacos tout ce qu'il y a de plus standard.

Après avoir payé, nous avions attendu... et attendu...

Puis, pendant notre attente, trois gars étaient arrivés pour vivre comme nous l'expérience Taco Bell. Peu après qu'ils aient eu commandé, la caissière avait d'abord indiqué aux trois gars qu'ils devaient modifier leurs commandes parce qu'un des employés en cuisine venait de crier : « Y a pus d'fromage pour les nachos! »

Les gars avaient dû opté pour les frites, j'imagine. Après tout, c'est possible que la disponibilité d'un produit fasse défaut à un moment ou à un autre dans quelque restaurant que ce soit.

Donc, nous attendions encore : 5 minutes... 8 minutes... 12... Et, pendant ce temps, il ne se passait rien en cuisine.

Nous pouvions entendre les employés parler du match en cours et les voir... se lancer ce qui semblait être de l'eau, ou une autre boisson! Pas de tacos en vue, ni pour nous ni pour les clients qui avaient commandé après nous (mais, circonstance atténuante oblige, qui attendaient depuis moins longtemps tout de même).

Pendant ce temps-là, la caissière, elle, était excédée car chaque fois qu'elle s'informait de l'état de la situation, aucun de ses collègues ne lui répondait. De mémoire, je crois me rappeler qu'elle se soit excusée à quelques reprises et manifester que : « C'est long ce soir! Y font rien! »

Finalement, alors que nous attendions depuis près d'une vingtaine de minutes - pour ceux qui doutait de ma patience, mettez ça dans votre pipe! - la caissière, après un autre soupir de découragement, avait décidé de s'enquérir une nouvelle fois de l'avancement de la préparation des commandes.

C'est alors que nous avions entendu ces paroles qui, ce soir-là, m'avaient fait juré que le glas était sonné ad vitam eternam pour ce Taco Bell dans mon cas :

« Y a pus d'boeuf pour les tacos! »

Exigeant un remboursement illico - obtenu sans peine évidemment - nous avions quitté cet infâme endroit qui m'avait paru ce soir-là être le champion des établissements mal tenus pour finir au Harvey's d'en face.

Si j'en parle maintenant, c'est que j'ai tout récemment brisé ma promesse à moi-même de ne plus jamais mettre les pieds au Taco Bell du boulevard Taschereau et j'y ai expérimenté une agréable surprise, au point de réhabiliter l'établissement sur ma liste de fréquentation, voire de l'encenser...

J'y reviendrai...

(Pour lire la suite: http://lecentricois.blogspot.ca/2012/03/taco-bell-second-opus-intitule-vivement.html)

jeudi 15 mars 2012

En manchette ce soir... (Les priorités de TVA)

Ce matin, j'ai entendu à la radio la critique du spectacle de Patrick Huard dans le cadre de - ô surprise - une chronique culturelle.

C'est que, figurez-vous qu'hier soir, je suis tombé en bas de ma chaise quand j'ai entendu Sophie Thibault ouvrir son bulletin de nouvelles de 22 h en annonçant en manchette le retour sur scène de Patrick Huard (c'était la quatrième nouvelle-titre dans les faits).

Ainsi, parmi toutes les nouvelles du monde entier, TVA a jugé que cette nouvelle était l'une de celles qui méritaient le plus d'attention : c'est à la fois pathétique et déprimant!

Ici, ne me lancez pas des tomates sous prétexte que vous êtes un fan fini de Patrick Huard, car lui-même n'est pas le problème. D'ailleurs, je suis personnellement d'avis que l'humoriste est plutôt drôle et efficace en général. Mais de là à en faire une manchette d'ouverture de bulletin?

J'ai bien peur que le jour n'est pas loin où TVA va ouvrir son bulletin de 22 h avec Colette et les numéros de Banco…

« Ce soir, le Proche-Orient s'enflamme à nouveau, le président américain est en visite au pays, la crise alimentaire atteint des sommets en Afrique et le 47 est sorti du boulier pour la troisième fois cette semaine... Voici vos nouvelles... »

vendredi 9 mars 2012

Passe-Partout n'est pas une guidoune!

En 2006, la compagnie Rogers a utilisé dans une publicité télé la chanson de Passe-Partout L'été c'est fait pour jouer pour nous vendre des téléphones cellulaires.

Moi-même un enfant de Passe-Partout, cette utilisation purement mercantile de ma chanson préférée de la série m'avait fait verser une larme de nostalgie. Ô enfance profanée!

En 2010, mon coeur saignait à nouveau alors que la version de la chanson Des maisons interprétée par Coeur de pirate - une artiste que j'aime bien par ailleurs - servait de tremplin publicitaire au Mouvement Desjardins pour nous convaincre que ses produits hypothécaires étaient les meilleurs.

Comme la même campagne publicitaire a été reprise à nouveau en 2011, force est d'admettre que la formule a sûrement porté fruit et que bien des gens de ma génération ont été incités par ce message à acquérir une propriété financée par la grande coopérative sur la rue des toits qui frisent.

Puis, depuis peu, j'ai reçu le coup fatal! Voilà que la chaîne de restaurants Mikes sévit elle aussi à ce chapitre en nous bombardant avec sa version maison opportuniste de la chanson Les légumes pour nous vendre... de la pizza!

Sincèrement, qui chez Mikes a pu penser une seule seconde que quiconque pourrait chanter Les légumes en accotant Fardoche et Passe-Montagne qui l'entonnaient si joyeusement en se tapant frénétiquement de la cuillère sur les cuisses? Bande d'amateurs!

Là, ça va faire la désacralisation des symboles de mon enfance sous prétexte que ma génération est rendue dans la force de l'âge de détenir un portefeuille garni de cartes de crédit et de s'adonner à la consommation effrénée.

Voilà, je vous aurai averti : la prochaine entreprise qui utilise une chanson de Passe-Partout pour vendre sa camelote, je la boycotte!

C'est dit!

jeudi 8 mars 2012

«Décâlisser des bagnoles»: le message au-delà de la controverse



Oui, la déclaration récente de Claude Legault, prise au strict premier degré, annonçait les réactions qui ont suivi.


Pour ceux qui l'ignoreraient, Legault et d'autres artistes ont été invités, dans une banale rubrique des pages artistiques centrales du Journal de Montréal du mardi 6 mars, a réagir au mouvement de grève des étudiants québécois. Claude Legault, lui, s'est exprimé en ces termes :




Depuis deux jours, les commentateurs ont presque tous fait leurs choux gras de cette déclaration - que j'ai pourtant moi-même lue avec le sourire et sans m'offusquer - en la transformant en polémique nationale sur l'incitation à la violence.

Vraiment, les réactions à cette déclaration sont non seulement complètement disproportionnées, mais en plus elles sortent les mots du contexte du message dans le seul but de clouer l'auteur au pilori sans autre forme de procès.

Moi, ce que j'interprète - et partage profondément - dans ce message, c'est l'idée qu'il appartient aux jeunes - c'est même leur devoir! - de manifester bruyamment leur indignation, de provoquer, de remettre en question l'ordre établi, de se battre pour un meilleur avenir, de brasser la cage aux gouvernements, etc.

Ici, je ne me prononce même pas sur le fond de la question, à savoir si les étudiants ont ou non raison de manifester pour réclamer le gel des frais de scolarité. Par contre, il y a quelque chose qui me rassure totalement et c'est de voir que des jeunes osent descendre dans la rue pour faire valoir leurs revendications, quelles qu'elles soient.


Non, je ne souhaite pas que les étudiants se mettent à «décâlisser des bagnoles» - ni la mienne ni celle de quiconque - et, à cet égard, je crois sincèrement en la sincérité du mea culpa de Claude Legault qui a dit regretter ces paroles enflammées. (http://www.985fm.ca/national/nouvelles/claude-legault-fait-son-mea-culpa-129376.html)

Toutefois, j'espère ne jamais voir de mes yeux le jour où, dans notre société, les jeunes seront moins revendicateurs - et plus réactionnaires - que leurs aînés. Ce jour-là, je serai complètement atterré et nos dirigeants, morts de rire.

vendredi 2 mars 2012

Quand les médias SAQtivent à couvrir des banalités...

En fin de semaine, j'ai vu dans l'un des bulletins de nouvelles de Radio-Canada un reportage qui traitait de la fermeture d'une succursale de la SAQ dans le quartier Pointe-Saint-Charles à Montréal.

(http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2012/03/02/004-saq-manif-sudouest.shtml)

Oui, toutes les causes ont le droit d'être défendues. Oui, l'annonce de la fermeture d'une succursale de la SAQ dans le secteur Pointe-Saint-Charles n'est peut-être pas souhaitable pour la vie du quartier.


Mais, sincèrement, cette nouvelle méritait-elle vraiment toute l'attention qu'on lui a accordée. Quand les journalistes se tiennent occupés avec des dossiers comme ça, soit des enjeux ô combien plus importants sont négligés, soit ça va vraiment bien au Québec et dans le monde! De même, de toutes les causes potentielles à appuyer dans le cadre d'une manifestation, qu'est-ce qui pousse quelqu'un à dire : «Woh là! Ma SAQ va fermer, donc en ce vendredi matin, moi, je sors ma pancarte et je vais manifester mon indignation»?


N'empêche que le slogan de la contestation, lui, a de quoi marquer l'esprit et faire sourire: «SAQ pas ton camp de la Pointe»!

(http://www.cyberpresse.ca/vins/201203/02/01-4501719-manifestation-pour-empecher-la-fermeture-dune-saq.php)

Carl's Jr. deux fois dans la même semaine

Lorsque j'ai, plus tôt cette semaine, abordé le thème du développement du nouveau Madrid, j'ai entre autres mentionné le nom de Carl's Jr. comme restaurant de type fast-food qui aurait au moins le mérite d'offrir un produit qu'on ne trouve pas à toutes les sorties d'autoroute.

Or, effet total du hasard ou exercice d'une force mystérieuse, un site de nouvelles vient de me proposer cette publicité de Carl's Jr. qui, vous le verrez, a de quoi faire - bien ou mal - réagir :
http://www.youtube.com/watch?v=xdGsKzmCgB0

En lisant un peu sur le sujet, je viens d'apprendre que la chaîne propose depuis quelques années déjà des publicités mettant en vedette des mannequins connues. Force est de constater que la clientèle cible ici n'est pas la famille traditionnelle et qu'on est loin de l'ours A & W ou du singe Subway!

Juré craché, ce n'est pas l'image que j'avais en tête quand j'ai d'une certaine façon souhaiter - le mot est fort - que cette chaîne originaire du sud-ouest américain fasse son entrée dans le marché québécois.

Non. De mémoire, dans ma modeste vie, je suis allé deux fois chez Carl's Jr. et une seule fois chez son jumeau Hardee's et rien lors de ces visites ne s'est approché une seule seconde de l'ambiance véhiculée dans cette publicité.

Dans le premier cas, chacune de mes deux visites ont été au Carl's Jr. de Redding, dont l'une juste avant d'aller assister à un méga rodéo digne du véritable far-west. Bon, les mauvaises langues diront que je fais du name-dropping pour exalter ma tranche de vie en Californie. Là-dessus, je dirai simplement que Redding n'a rien du cliché de la destination californienne paradisiaque classique. Dans une vallée désertique où la température moyenne maximale avoisine les 38 à degrés Celsius en été sans grand attrait particulier, Redding n'est pas à proprement parler une destination touristique naturelle, ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle soit sans aucun charme, mais plutôt... qu'il faille chercher un peu plus longtemps pour le trouver!

Donc, aux abords de l'Interstate 5, j'ai mangé à deux reprises des hamburgers graisseux chez Carl's Jr. et, croyez-moi, je n'y ai vu nulle part quelqu'un qui ressemblait à la madame de la pub!

Quant à ma visite chez Hardee's, elle remonte à un passage dans un truck stop quelque part en Indiana ou au Michigan et, encore là, en pleine tempête de neige à deux pas d'un magasin qui vendait tout un bric-à brac pour le camionneur américain moyen, comme des chemises à carreaux XXXL et d'immenses sachets de beef jerky (boeuf séché), on était loin de la pub!

Évidemment, pour tenir compte de la réalité québécoise, la chaîne devrait adapter sa stratégie publicitaire. Et pour y parvenir, voilà un concept infaillible : on garde le même scénario publicitaire que pour la campagne américaine, à la différence qu'on remplace le mannequin Kate Upton (je ne la connaissais pas avant aujourd'hui, mais bon, Lysiane Gagnon, elle, ne connaissait pas Gary Carter, alors qui pourrait m'en faire le reproche?) par un gros tyrannosaure en papier mâché ou, encore mieux, par le célèbre ménestrel qui a entretenu sa notoriété et diffusé son talent durant des années à l'ombre du défunt moulin rouge.

Tous les ingrédients sont là pour faire en sorte que l'étoile de Carl's Jr. brille enfin dans le firmament gastronomique québécois! Vous ne trouvez pas? Allez voir comme ça a l'air savoureux!
http://www.carlsjr.com/

jeudi 1 mars 2012

Lysiane Gagnon: entre Gary Carter et Jean Drapeau

Dans sa chronique d'aujourd'hui critiquant l'idée de certains de vouloir renommer la station de métro Pie-IX pour honorer la mémoire de Gary Carter - une position qui se défend - Lysianne Gagnon a écrit :

«Certains souhaitent dédier la station de métro [Pie-IX] à Jean Drapeau. Ce dernier a été l'un des grands maires de Montréal, et méritait certainement d'être honoré - bien plus que Camilien Houde dont les sympathies fascistes sont connues.»
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/lysiane-gagnon/201202/29/01-4501116-marie-victorin-et-pierre-dansereau.php

Or, s'il est singulier qu'une chroniqueuse à La Presse n'ait jamais entendu de sa vie le nom de Gary Carter avant aujourd'hui, lui qui pourtant a été adulé à Montréal pendant des années où les Expos attiraient des millions de spectateurs annuellement, il est tout aussi préoccupant de voir que madame Gagnon ignore qu'une station du métro de Montréal porte déjà le nom de Jean-Drapeau (http://www.stm.info/metro/m45.htm).

La question : qu'est-ce qui provoque chez Lysiane Gagnon ces éclipses de culture populaire?