lundi 31 mars 2014

Le chef de la CAQ s'en prend à Dollarama

Visiblement indisposé par la question d'une journaliste au sujet de sa position à l'égard du projet de charte de la laïcité du Parti Québécois, François Legault aurait répondu d'un ton sec:
« Je ne jouerai pas le jeu de Mme Marois de parler de la charte. J'ai dit ce que j'avais à dire sur la charte. C'est terminé, je vais parler d'économie. »
Reprenant le contrôle de son message, le chef de la CAQ se serait lancé dans une longue envolée pour remettre l'économie du Québec sur ses rails, indiquant notamment au passage son indignation devant le fait que les magasins Dollarama trompaient la population en vendant impunément depuis quelques années des produits à deux - voire à trois dollars! - alors que la chaine opère toujours sous un nom accordé au singulier.

De plus, il aurait ajouté: «Tout ça s'est passé en catimini sous nos yeux, un signe évident de la complicité des gouvernements libéral et péquiste qui se sont succédé depuis trop longtemps. Je vous le dis: les Québécois sont en colère!»

Puis, le chef caquiste a sommé l'Office québécois de la langue française d'enquêter sur cette irrégularité, sans quoi l'OQLF allait y goûter autant que les commissions scolaires au lendemain de l'élection d'un gouvernement de son parti.

Parallèlement, selon la rumeur, le chef libéral Philippe Couillard aurait au même moment tonné cette déclaration:
« Je ne jouerai pas le jeu de Mme Marois de parler de référendum. J'ai dit ce que j'avais à dire sur le référendum. C'est clair, les Québécois n'en veulent pas de référendum. Et en plus, c'est tellement laid ce mot-là: RÉ-FÉ-REN-DUM! C'est terminé, je vais parler d'économie. »

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DERNIÈRE HEURE - Un bref communiqué émanant du PLQ informerait les médias que monsieur Couillard ne prendra plus la parole d'ici à l'élection du 7 avril étant donné que tout a déjà été dit à la population au sujet du programme détaillé du Parti libéral et de ses bienfaits pour le Québec. Le communiqué rappelle en outre la garantie libérale qu'aucun RÉFÉRENDUM ne sera tenu au cours du prochain mandat.

dimanche 30 mars 2014

Paradis fiscal au Delaware: Amir Khadir réclame un compte

Dans un point de presse longuement préparé tenu hier devant un carton, c'est un Amir Khadir outré qui a tempêté au sujet des avoirs que posséderaient Quebecor dans l'État du Delaware. Flanqué des deux porte-paroles de Québec Solidaire, le bouillant député de Mercier a laissé entendre «qu'il serait tout à fait incompréhensible pour la majorité des Québécois, qui aujourd'hui sont en train de remplir leurs impôts», qu'une multinationale québécoise possède des comptes bancaires à l'étranger.

Appelé à commenter ces allégations, le principal intéressé a fait preuve de transparence en expliquant: «Écoutez, c'est pas qu'on ne veut pas encourager le secteur bancaire canadien - qui vit à l'heure actuelle une grave crise de rentabilité et qui aurait bien besoin de notre coup de pouce - mais c'était rendu hallucinant le montant minimum qu'on nous exigeait de maintenir dans le compte pour éviter d'avoir à payer les frais de transaction au guichet automatique.»

C'est aux côtés du gouverneur du Delaware, reconnaissant que la controverse ait provoqué dans les médias partout dans le monde un intérêt inédit pour son État, que le magnat du monde médiatique québécois a conclu: «La business, c'est la business

Parallèlement, selon la rumeur, le milliardaire Conrad Black aurait confié en entrevue à Sun News qu'il avait profité de son séjour en prison aux États-Unis pour affermir sa position de pourfendeur de l'économie illégitime en transférant tous ses avoirs dans un compte courant à la Caisse populaire de la Vallée des Pays-d'en-Haut.

vendredi 28 mars 2014

Au lendemain du débat, le printemps annonce qu'il quitte le Québec

Au lendemain du second débat télévisé entre les quatre chefs des principaux partis, le printemps a annoncé par un grand coup d'éclat avoir pris la décision de rejoindre le camp des abstentionnistes cette année. Ainsi, afin d'être certain qu'on le prenne au sérieux, celui qui est d'un naturel pourtant doux a pété les plombs en annonçant dès ce matin à l'ensemble de la population québécoise, image à l'appui, qu'il avait cette année pris la décision de voter blanc.

Questionné par les journalistes sur ce qui a motivé son geste, celui qui est célèbre depuis longtemps pour rendre tant de gens heureux de se chauffer la couenne s'est indigné:
«C'est pourtant bien simple: je propose aux gens un projet rafraichissant et en prime, je leur offre la garantie que leur vie sera plus confortable. Chaque fois, ils ont toujours l'air tout émoustillé par mon programme, mais c'est toujours la même affaire: quand c'est le temps d'aller voter, &@#%$! que les Québécois sont frileux.
Là, ça va faire, chu pus capable. Je sacre mon camp, ciao bye!»

Toutefois, nous avons appris de source fiable que le départ du printemps pour d'autres cieux serait motivé par des considérations beaucoup moins nobles que celles exposées dans la version officielle. Il s'agirait plutôt d'une réaction impulsive à une déclaration faite par Françoise David au cours du débat d'hier.

Lors d'un échange avec François Legault qui la sommait de dire aux Québécois où elle comptait couper dans les dépenses pour être en mesure de financer ses belles promesses, la porte-parole de Québec solidaire aurait surpris par l'audace de sa réponse en affirmant qu'un gouvernement dirigé par son parti garantirait la gratuité du printemps pour tous.

C'est cette déclaration qui aurait convaincu le principal intéressé qu'il n'y avait pas d'argent à faire ici pour lui et que la sagesse lui commandait de transférer ce qui lui restait d'avoirs dans une île dont les règles fiscales lui permettraient de voir davantage fleurir ses économies.

Bien que son départ ait soulevé l'ire et le désespoir chez l'immense majorité des citoyens affairés à pelleter ce matin, un homme, qui avait bien connu les épisodes d'instabilité et de mauvaise humeur de la décevante saison lors des évènements du printemps érable de 2012, a émis ce commentaire glacial:
«Il avait beau faire son frais et marteler sans cesse que l'herbe aurait été plus verte si on avait voté pour lui, ça demeure une évidence que son projet politique n'était pas encore mûr!»

jeudi 27 mars 2014

La laïcité du paradis fiscal de Philippe Couillard remise en question par le PQ

Coup de théâtre dans la campagne électorale québécoise.

Alors qu'il était pressé de questions au sujet de ses revenus en Arabie Saoudite transférés dans un paradis fiscal, le chef du Parti libéral du Québec Philippe Couillard a vivement défendu son choix en expliquant que l'éducation religieuse qu'il a reçue dans sa jeunesse lui avait toujours enseigné à mettre en œuvre toutes les actions possibles pour se rapprocher du paradis.

Il n'en fallait pas plus pour que le ton de la conférence de presse change et que le chef du PLQ affirme outré que l'incompréhension des journalistes était un signe précurseur des effets néfastes qu'apporterait une Charte de la laïcité sur le Québec dans l'éventualité de l'élection du Parti Québécois.

Sur Twitter, l'affaire a déchainé les passions chez les supporters du Parti Québécois, eux qui sont pourtant reconnus pour être si modérés, objectifs et respectueux d'autrui. L'un d'eux a même écrit, dans un élan de conviction partisane:
Philippe (apôtre) #PLQ + François (pape) #CAQ, des noms qui annoncent le retour des soutanes au Qc. Vive le dogmatisme mais laïque! #Qc2014

Parallèlement, selon la rumeur, le think tank de la campagne libérale songerait à fournir à son cheuf de nouvelles munitions en reprenant à son avantage d'ici le 7 avril un slogan inspiré d'une époque lointaine où la transparence et les débats d'idées caractérisaient les mœurs politiques au Québec:
Le PQ, c'est l'enfer; le PLQ c'est le paradis!

En guise de complément d'information, il convient de rapporter qu'à l'heure où le point de presse de monsieur Couillard n'était pas encore terminé, une jeune femme de la région s'apprêtait à faire parvenir sa déclaration de revenus 2013 à Revenu Québec. Résistant à l'attrait de déposer LÉGALEMENT le p'tit change de ses pourboires dans un compte offshore à l'île de Jersey, la femme - grassement rémunérée de son salaire de serveuse - aurait affirmé d'un ton fier: «Il faut bien que je fasse ma part comme tout le monde pour le financement de notre projet de société. Si moi je ne le fais pas, comment pourrais-je après ça exiger des politiciens pour qui je vote de faire preuve du même sens de la collectivité?»

mardi 25 mars 2014

Sondage: Le PLQ en chute libre dans les intentions de vote

Au moment où les troupes de Philippe Couillard voguait avec confiance vers l'obtention d'une majorité parlementaire à l'élection du 7 avril, un nouveau sondage exclusif révèle que les appuis au Parti libéral du Québec sont maintenant en chute libre dans les intentions de vote des Québécois.

L'enquête révèle sans équivoque que c'est la perspective d'entendre chaque jour le mot référendum durant le prochain mandat qui cause l'effondrement des appuis au PLQ.

Réagissant à la situation, des sources proches du parti auraient révélé qu'il est impératif de revoir la stratégie de campagne et de clarifier la position constitutionnelle du parti. Ainsi, au cours des deux prochaines semaines, Philippe Couillard martèlera vouloir tenir un référendum dès son arrivée au pouvoir pour régler la question une fois pour toutes et demandera aux Québécois de répondre à la question claire: Voulez-vous un référendum?

Par ailleurs, après que Jean Charest se soit défilé devant les questions des journalistes alors qu'il prononçait une allocution à Montréal plus tôt cette semaine, l'un de nos infiltrés affirme en outre, sous le couvert de l'anonymat, qu'un nouvel acteur d'impact fera sous peu son entrée dans la campagne pour donner un nouveau souffle à la campagne du PLQ: «Ce qui importe, c'est de pouvoir compter sur des personnalités crédibles et populaires au Québec; c'est indéniable à ce moment-ci - et nos sondages internes le confirment - que le vrai capitaine pour défendre le fédéralisme, c'est Stephen Harper. Les Québécois sont émotifs et le succès électoral est une affaire de charisme; c'est pourquoi nous y allons aussi fort!»

Appelé à confirmer l'information, Sam Hamad aurait émis un bref commentaire à l'effet que les engagements de son parti sont aussi solides que les paralumes du tunnel Ville-Marie, avant de s'esquiver en prétextant devoir se rendre au plus vite au Colisée pour acheter ses billets pour les Nordiques afin d'empêcher la séparation du Québec.

Parallèlement, selon nos sources, PKP serait en danger dans Saint-Jérôme, le candidat péquiste étant aux prises avec une vague de haine depuis qu'un internaute aurait écrit sur son fil Twitter:

J'M la recette original de PKP pour se graissé les doigt mais c mauvais pour ma santé + mon budget! #poulet


L'information selon laquelle l'internaute aurait été embauché comme rédacteur de discours par le PLQ à titre de spécialiste des questions de santé et d'économie reste à confirmer.

vendredi 21 mars 2014

Sondage exclusif: 100% des chômeurs se disent en chômage

Alors que le chômeur québécois a maintes fois été le Muguette Paillé de la soirée d'hier dans la bouche des politiciens, un sondage réalisé au lendemain du débat télévisé entre les quatre chefs des principaux partis révèle que 100% des chômeurs n'en ont rien à cirer des statistiques sur l'emploi exposées par chacun des protagonistes. L'enquête révèle aussi qu'aucun Québécois sans emploi ne regarde les statistiques en se disant: "Wow! Le taux de chômage a baissé: ma situation s'améliore!"

Le sondage, réalisé auprès d'un homme de la région de Drummondville, ne comporte aucune marge d'erreur et présente un niveau de confiance de 20 fois sur 20.

Par ailleurs, en parallèle à ce sondage, l'Institut de la statistique du Québec y va d'une constatation troublante et inattendue en ce qui a trait aux chiffres de l'emploi. Ainsi, l'ISQ révèle que, pris individuellement, chaque personne sans emploi au Québec présente un inquiétant taux de chômage de 100%.

Appelé à commenter les résultats du sondage, l'homme de la rue a réagi en ces termes: "Je ne peux pas croire qu'au nombre de Tim Hortons qu'il y a à Drummond, il n'y ait pas d'la job pour tout le monde!"

Parallèlement, selon nos sources, avant d'être assassiné en pleine rue hier soir, un électeur aurait confié en ces termes à son entourage être satisfait de la baisse du taux de criminalité évoquée fièrement tant par le gouvernement que par les partis d'opposition: "Moi, des belles statistiques comme celles-là, ça me rend donc heureux!"