lundi 30 janvier 2012

Vice de service

Tout récemment, j'ai communiqué avec mon concessionnaire automobile, histoire d'y faire effectuer une simple vidange d'huile pour mon carrosse qui vient de passer la marque des 67 000 km au compteur. Vous le savez, je le sais, tout le monde le sait : les concessionnaires automobiles ne trainent pas tous une réputation de modération devant la tentation de garnir davantage la caisse en incitant à des entretiens mécaniques prématurés. Mais, la particularité, cette fois-ci, est que j'ai communiqué par courriel avec le service d'entretien du concessionnaire en question, de sorte que je suis à même de vous rapporter ici de façon précise le contenu de certains échanges.

C'est ainsi que, en réponse à ma demande pour fixer un rendez-vous, l'employé du concessionnaire m'a informé de l'horaire disponible, tout en ajoutant :



je regarde dans ton dossier et ton auto serais du pour le service
d' huile a transmission a 94.95 $ et l'entretien #2 qui inclus ton
changement d'huile moteur et une inspection a 64.95 $
Ka-ching! D'un montant de 34,95 $ avant taxes pour une simple vidange d'huile, ma visite chez l'une des extensions de la mécanique séoulienne du Centre-du-Québec allait plutôt me coûter au minimum 159,90 $ plus taxes, légèrement au-dessus des prévisions de dépenses initiales.



Un brin sceptique quant à la nécessité dudit service d'huile à transmission suggéré, j'ai décidé de consulter le Manuel du Propriétaire de mon véhicule, pour y lire que « TOUS LES 96.000 KM » est l'intervalle de remplacement recommandé pour l'huile de boîte-pont manuelle « EN CAS DE CONDITIONS D'UTILISATION DÉFAVORABLES » du véhicule seulement – ce qui n'est pas mon cas étant donné que je parcours essentiellement les sentiers routiers calmes, plats et pavés d'or du royaume de la Drummondvillie et de ses bourgs avoisinants.



À la fois satisfait et étonné du résultat de cette vérification, j'ai répondu poliment :





Merci pour ta réponse. Je viens de regarder dans mon manuel, qui recommande le
remplacement de l'huile à transmission à 96 000 km seulement, alors je
vais attendre encore un peu pour ça.



Sauf que, sincèrement, voilà un commerçant en qui j'avais une relative confiance et qui n'y a pas fait honneur : une décevante recette pour alimenter ma méfiance! Toutefois, dans ce créneau, il y a lieu de relativiser, car bien pire expérience a été vécue chez un précédent concessionnaire en matière d'incompétence et de tromperie. Oui, il n’y a pas d’homogénéité en termes de pratiques commerciales et, même si j’entends déjà les mauvaises langues blaguer que je dois ma mauvaise fortune à un mystérieux maléfice porté par les produits du pays du matin calme, le problème fondamental n’a pas trait à la fiabilité du produit, mais plutôt à la (piètre) qualité du service offert par un certain nombre de détaillants – et mon concessionnaire actuel n’est à coup sûr pas au sommet du palmarès des horreurs en cette matière. Voilà pourquoi je ne lui en tiens pas spécifiquement rigueur; il se classe malgré tout encore haut la main comme étant le moins pire avec lequel j'aie eu à faire dans la catégorie Concessionnaires automobiles de confiance.




Quand même, mon orgueil de consommateur blessé, c'est ailleurs que je suis allé faire faire la vidange d'huile de mon bolide – du moins cette fois-ci – d'autant plus que la réponse du gars du concessionnaire à mon courriel a clairement démontré qu'il me prenait vraiment pour une poire :





bonjour ,pas de probleme pour attendre l'huile a transmission,par contre,le
livre est conçu et traduit a partir du U.S. donc légere différence niveau climat .
pour une prochaine fois



*Soupir*Voyons donc! Pourquoi n'y avais-je pas pensé? Quand quelque chose est fait sans aucune justification logique, l'argument massue, c’est de mettre ça sur le dos des voisins et de dire que ça ne peut qu'être la faute des Américains!

En effet, Champion, pour une prochaine fois…

vendredi 20 janvier 2012

Les lapsus et bourdes linguistiques de tout acabit sont légions dans les médias

Dans la foulée de la décision radicale de LCN de retirer de ses ondes la lectrice de nouvelles Mélissa François suite à son bénin impair d'avoir nommé le défunt dictateur nord-coréen Kim Jong-Deux, il est devenu normal d'être davantage alerté lorsque quelqu'un dans les médias - de Quebecor en particulier mais aussi des autres - commet un lapsus, une faute de prononciation, une erreur dans les noms et les faits rapportés ou quelque bourde linguistique que ce soit.

Chaque fois, je me dis à la blague : « Voilà quelqu'un d'autre qui risque de perdre sa job! » Toutefois, je demeure convaincu que ce motif ridicule a servi de prétexte au réseau pour relever son employée de ses fonctions, sans quoi bien des journalistes, chroniqueurs et autres lecteurs de nouvelles - même les plus chevronnés - auraient tôt fait de disparaître du petit écran.

Depuis quelques semaines, donc, j'ai capté bon nombre de bourdes linguistiques à la radio et à la télé - certaines bien pires que Kim Jong-Deux - qui sont difficiles à rapporter ici faute de moyens techniques pour les capter et de temps pour les consigner. Toutefois, cela s'avère plus facile lorsque ces gaffes sont commises dans les médias écrits.

À ce chapitre, le chroniqueur Benoit Aubin, dans sa chronique du 17 janvier dernier dans le Journal de Montréal, a écrit une perle dans le genre :

« Réformer le mode de scrutin et unir les forces indépendantistes est le dossier que pilote le député Martin Drainville en vue du conseil national du PQ à la fin du mois. » (http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/benoitaubin/archives/2012/01/20120117-081600.html)

Le cynique pourrait arguer que la confusion vient du fait que les deux font du théâtre, mais concrètement, Martin Drainville est l'acteur et comédien pendant que le politicien et député Drainville, c'est Bernard!

Cela dit, du mince souvenir que j'en ai, la chronique de Benoit Aubin était intéressante et au grand jamais il ne me viendrait à l'idée de penser que cette faute mérite qu'on la lui retire. J'ai lu Martin Drainville; je me suis immédiatement dit qu'il s'agissait d'une erreur d'inattention et, après avoir souri, j'ai poursuivi ma lecture. Point. Pourtant, ce type d'erreurs attirent maintenant bien davantage mon attention depuis que TVA a appliqué une sanction aussi sévère à sa lectrice Mélissa François pour une faute qui s'explique beaucoup plus aisément. Entre vous et moi, lequel des deux personnages est le plus présent dans les médias du Québec et devrait conséquemment voir davantage son nom rapporté correctement : le lointain Kim Jong-Il ou le député péquiste et ex-journaliste radio-canadien Bernard Drainville?

L'effet pervers de cette décision injuste pour LCN, TVA et les autres médias de Quebecor, c'est qu'en ayant voulu tuer une mouche avec un canon, l'empire médiatique donne l'impression de prendre le parti de l'injustice arbitraire, ce qui n'est certainement pas sa volonté, lui qui dans sa mise en marché s'efforce pour être perçu comme étant près des gens, une opération réussie en général.

jeudi 19 janvier 2012

Patrimonio de la Humanidad

Ode naïve et déjantée à une jolie destination :



Fleuve Amsterdam nature bruit
Détroit Washington attitude gaz
Fjord Mexico condition digestion
Lac Bangkok manière renvoi
Anse Lima situation émission
Golfe Dakar statut éructation





Ô... BAIE LE CAIRE ÉTAT ROT






dimanche 15 janvier 2012

Le jour le plus déprimant

Demain 16 janvier correspondra au Blue Monday, le jour le plus déprimant de l'année selon un calcul pseudoscientifique élaboré il y a déjà quelques années. Ce creux annuel de la déprime a été identifié à l'origine par la complexe et divertissante équation d'un psychologue anglais à la solde d'une compagnie de voyage qui convoitait ainsi de voir la déprime de janvier associée à une irrésistible envie des consommateurs d'aller se requinquer sous des cieux ensoleillés.

De nos jours, la formule a survécu et s'est généralisée à la culture populaire, de sorte que les médias vont encore cette année nous abreuver de cette nouvelle comme s'il s'agissait d'un fait scientifique et nous expliquer que notre déprime est justifiée, voire qu'elle est la norme!

Or, cette déprime saisonnière n'est pas un passage obligé, mais force est de constater que la culture ambiante tant à l'encourager. Un exemple : hier, de passage aux Promenades Drummondville, j'ai pu constater évidemment que le Père Noël avait levé les feutres du mail central, ramenant avec lui son décor, ses lutines motivées (Hehe! Voir http://lecentricois.blogspot.com/2011/12/libre-service-chez-le-pere-noel-des.html) et les poteaux de sa file d'attente. Pour être remplacer par quoi? Par le vide et quatre véhicules Chevrolet et GMC en démonstration du garage Montplaisir!

Bonjour la joie!

Ici, ne vous méprenez pas. Ce n'est pas que j'en aie contre les expositions de chars - c'est sans aucun intérêt certes - mais vous conviendrez que c'est moins festif comme démonstration. En fait, n'importe quel produit présenté dans ce même décor complètement dépouillé de janvier aurait été tout aussi déprimant.

D'ailleurs, pensez-y : on commence au mois de novembre à bâtir cette escalade de joie, de partage, de bonheur tous azimuts qui culminera avec les fêtes de Noël et du Jour de l'An et, rapidement début janvier, on range toutes les décorations et notre environnement passe au gris; on cherche de l'espace de rangement pour caser les cadeaux accumulés en décembre pendant que le solde de nos cartes de crédit vient nous rappeler dès janvier que l'hiver va être long; on évince sans ménagement le bon Père Noël des centres commerciaux pour le remplacer au plus vite par des Chevrolet, etc. Et après ça, on se demande pourquoi les gens sont déprimés en janvier!

Cette déprime saisonnière, elle est en grande partie la conséquence de nos propres choix individuels et collectifs. Le froid de janvier et les longues nuits hivernales qui durent y sont certes pour quelque chose dans cette tendance à la déprime, mais entre vous et moi, ce qui rend janvier si triste, c'est notre culture qui en fait un gros lendemain de veille marqué par une frugalité extrême et bien mise en évidence, comme pour nous rappeler que la vie ne peut pas toujours être joyeuse...

Dites-moi, est-ce que janvier vous semblerait aussi pénible si, en mettant les pieds aux Promenades Drummondville, vous constatiez que le Royaume du Père Noël avait cédé sa place à un concept moins grisâtre? Si, lors de votre passage au centre commercial en janvier, vous y étiez accueilli par une prestation en direct de bongo ou de castagnettes à l'ombre d'une palapa et de palmiers (même en plastique), vous ne ressentiriez à coup sûr aucune déprime. Ce Blue Monday, quand vous en entendrez parler encore cette année, dites-vous qu'il fait jaser uniquement parce que notre culture en nourrit l'existence.

Mais, rassurez-vous, il n'existe pas vraiment : il n'est là que pour donner une justification aux airs bêtes que vous croiserez demain et auxquels vous sourirez pour leur rappeler que le soleil brille toujours, même en janvier...

mercredi 11 janvier 2012

S'acheter du sommeil à fort prix au son des matines

Il y a quelques jours, j'ai vécu dans un commerce une expérience à mettre dans la catégorie « pousse mais pousse égal ». Récemment, circulant en famille sans destination précise – du moins je ne me rappelle plus où nous nous rendions, signe que la vie se conjuguait ce jour-là au conditionnel plutôt qu'à l'impératif (que nous n'avions manifestement rien à faire!) – nous avons de concert décidé de partir en quête de nouveaux oreillers, une activité qui, en termes moins politically correct, est un synonyme d'« aller perdre notre temps dans un magasin ».

Il faut avant tout préciser que ce qui nous servait depuis quelque temps de soutien rembourré pour la tête durant le sommeil relevait davantage de la vulgaire enveloppe matelassée au rembourrage aplati que du véritable oreiller.

C'est ainsi que, puisque nous nous trouvions déjà dans le secteur du boulevard de l'Arc-en-Ciel de l'Harmonie (cf. Que du vent!), nous nous sommes rendus chez un marchand de matelas connu à proximité et chez qui tant de clients doivent entrer en fredonnant Frère Jacques! (Je l'ai fait au grand plaisir de la princesse!). En entrant, un vendeur avenant – trop selon mes critères – et d'une bonne humeur à rendre jaloux le Bonhomme Carnaval nous a accueillis.

Ce que nous cherchons? Le but de notre visite? Qu'est-ce qui dans ce magasin pourrait transformer notre vie en une perpétuelle béatitude nocturne? Les oreillers.

J'ai bien dit des « oreillers ». Or, la première question du vendeur a été : « Sur quel type de matelas dormez-vous?... dormez-vous?... dormez-vous? » (Mais non, l'effet subliminal est un ajout de mauvaise foi de ma part!) Devant notre hésitation, le vendeur a précisé qu'il avait besoin de connaître cette information afin de pouvoir nous faire essayer en magasin différents oreillers sur un matelas comme le nôtre. Le temps d'une seconde, j'ai cru que c'était simplement une façon de parler, mais l'instant suivant, le vendeur nous invitait à le suivre vers le fond du magasin vers ce matelas qui devait correspondre au degré de fermeté de notre vieille paillasse. Puis, il nous a apporté une panoplie d'oreillers – 4 ou 5 chacun! – afin que nous les essayions et en évaluions le confort, douillettement installés à l'horizontale sur ledit matelas.

Nous avons poliment décliné l'offre du vendeur de nous étendre sur le matelas pour essayer les oreillers proposées, mais il a insisté. Or, comme j'ai généralement la mèche courte devant une insistance à me faire faire ce que je ne veux pas faire lorsque ce n'est pas un impératif de la vie, mon cas personnel s'en est trouvé réglé pour le vendeur : je lui ai indiqué poliment que je n'allais pas essayer la sélection d'oreillers ni non plus en acheter un cette fois-ci.

Par contre, pas aussi air bête que son centricois de mari, la dame du couple a entrepris l'essai des divers modèles, sans toutefois aller jusqu'à s'étendre sur le lit test. Trop mou, trop dur, puis voilà : l'oreiller qui lui convient est identifié, relativement ferme, totalement hypoallergène, pour les gens qui dorment surtout sur le côté, qui ronflent seulement les jours impairs, qui rêvent en noir et blanc, etc. C'est alors que le vendeur commence son pitch en déballant un tas de caractéristiques sans importance, comme par exemple que l'oreiller est assorti d'une garantie de sept ans, qu'il s'agit d'une marque renommée, que les matériaux utilisés sont d'une très grande qualité, que pour cent dix-neuf on a vraiment un produit qui va nous assurer un sommeil blablabla… Je ne me rappelle plus de la suite car j'ai arrêté d'écouter le vendeur à « cent dix-neuf »! Ma dulcinée et moi ne nous sommes pas regardés, mais nous avons tous deux pensé la même chose : « Cent dix-neuf! Il a bel et bien dit… 119… dollars… pour UN oreiller! »

D'accord, je ne magasine pas souvent les oreillers et je n'en connais donc pas vraiment les tendances et la valeur, mais je sais qu'un oreiller – celui dont moi j'ai besoin en tout cas, pas celui de feu Kim Jong-Il ou de la Reine de Quatre Saisons, pas un oreiller assorti d'une taie brodée de fil d'or – ne devrait pas me coûter 119 dollars. En fait, je ne sais pas combien ça vaut véritablement un oreiller, de sorte que si le vendeur nous avait proposé un produit moins cher, sous la barre des trois chiffres à tout le moins, je n'aurais pas pu juger si vite que ça n'avait pas d'allure.

Mais là, ça n'a pris que le temps d'une respiration pour dire au vendeur que nous allions passer notre tour, ce à quoi il a sorti l'artillerie lourde, une offre incroyable qu'il nous serait difficile de refuser. C'est que durant les Fêtes, le magasin a[urait] eu des coupons de remise de 25 dollars en main pour le bénéfice des clients, mais comme la succursale drummondvilloise n'en avait plus de ces fameux bons de réduction, le vendeur a proposé de vérifier auprès de la succursale de Trois-Rivières au cas où il en resterait là-bas.

À ce moment précis, si ma fille avait pu parler, elle m'aurait sans doute dit : « Papa, à l'ère des télécommunications, comment se fait-il que le monsieur de Frère Jacques ait besoin de faire venir physiquement un coupon en papier d'un autre magasin pour qu'on ait droit à notre rabais? » Et moi, si ma fille avait été en âge d'entendre des grossièretés, je lui aurais répondu lucidement : « Parce que le monsieur, il nous boulechite! »

Nous avons immédiatement indiqué au vendeur que sa démarche ne serait pas nécessaire, nous l'avons remercié et sommes sortis du magasin en silence, personnellement en me disant sans conviction que j'étais peut-être déconnecté de la réalité et que c'était au fond ça le prix à payer pour un sommeil douillet. Quel troublant constat que cette prise de conscience qu'un simple oreiller soit un objet de luxe qui n'est pas à la portée de tous! Qui donc prendra le leadership pour faire inclure l'accès à un oreiller moelleux dans le calcul de l'indice de développement de l'OCDE?
Toujours est-il que quelques minutes plus tard, nous ressortions d’un autre magasin à proximité, la modeste échoppe de Samuel Walton pour ne pas la nommer, où nous avons fait l’achat de deux oreillers « fabriqués au Canada » pour la modique somme de 6,88 $ chacun. (Petite précision : bien que l’emballage portait une mention tape-à-l’œil « Fabriqué au Canada », l’étiquette cousue au produit, elle, est plus mitigée dans son libellé :
Extérieur fabriqué en Chine
Rempli et fini au Canada)

Vérification faite une fois les nouveaux oreillers testés en situation de sommeil réel, ceux-ci se sont avérés confortables, sans doute pas à la hauteur des oreillers royaux du commerce précédent, mais à plus de 17 fois moins cher, j’accepte de prendre le risque de reposer ma tête durant mon sommeil sur un produit proposant un rapport qualité-prix fort intéressant jusqu’à maintenant, mais qui ne m’offre toutefois pas… une si essentielle garantie de sept ans!

La morale de l’histoire, c’est que certains commerces de spécialité semblent adopter la stratégie de la pêche aux gros poissons et se dire que les consommateurs mordront à l’hameçon de prix exorbitants comme gage de qualité. Évidemment, il y a une clientèle pour ce type d’offre, dont l’auteur de ces lignes ne fait évidemment pas partie. À chaque consommateur de trancher si le prix desdits spécialistes en valent la chandelle. Pour ma part, le soir venu, quand la chandelle est morte, je dors à poings fermés la tête bien blottie sur mon oreiller bon marché.