lundi 29 juillet 2013

La gestion des déchets au Québec: ce que WM et vos élus municipaux ne vous ont pas dit!

En entrevue ce midi à l'émission Dutrizac au 98,5, l'animateur Louis Lacroix s'est entretenu avec Denis Blaquière, qui a réalisé le documentaire La poubelle province, au sujet de l'industrie de l'enfouissement des déchets au Québec. C'est là un thème qui nous concerne au premier plan à Drummondville et pour lequel nous avons, selon le point de vue, reçu tant d'information ou subi tant de désinformation au cours de la dernière année.

Dans cette entrevue, Monsieur Blaquière explique entre autres comment la concentration de l'industrie des déchets dans les mains de quelques gros joueurs - dont Waste Management - nuit au principe de saine gestion de nos déchets. Il parle aussi de la situation actuelle au Québec qui en est une de «concurrence déloyale entre l'industrie des enfouisseurs et l'industrie des recycleurs», où il en coûte encore moins cher d'enfouir les déchets que de les recycler et de les revaloriser en créant du coup bon nombre d'emplois pour le faire.

Bien sûr, ni Waste Management ni les élus municipaux qui défendaient unanimement le projet d'agrandissement du site d'enfouissement n'étaient de cet avis lorsqu'ils tentaient de convaincre les Drummondvillois l'an dernier que de dire Oui au développement d'un dépotoir encore plus gros ne pouvait qu'être positif (souvenez-vous de la publicité postale!) «pour l'emploi, pour l'économie, pour l'environnement».


Pour écouter l'entrevue:
http://www.985fm.ca/webradio/#/dutrizac-393/louis-lacroix-1185/2013-07-29-il-semble-que-l-industrie-des-dechets-soit-plus-lu-185045.mp3


Bande-annonce du documentaire La poubelle province:




 
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Citations tirées de l'entrevue:

«Un des principes de base d'une saine gestion écologique des déchets, c'est que chaque territoire gère ses déchets sur SON territoire

«Tant que le gouvernement va permettre qu'on enfouisse à 40 piastres la tonne, jamais l'industrie du recyclage va prendre le dessus.»

Denis Blaquière, réalisateur du documentaire La poubelle province

mercredi 24 juillet 2013

Jacques Adhemar, l'oublié de notre mémoire collective‏

(http://www.journalexpress.ca/Opinion/Tribune-libre/2013-07-23/article-3325720/Jacques-Adhemar%2C-loublie-de-notre-memoire-collective/1)

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Je suis Drummondvillois et, bien que n'étant pas historien, j'ai toujours eu de l'intérêt pour l'histoire de ma ville.

À cet égard, je suis fier de constater qu'un organisme comme la Société d’histoire de Drummond veille chez nous à ce que la mémoire collective survive et s'épanouisse.

Si j’écris aujourd'hui, c'est que je me questionne depuis des années sur l’absence de notre toponymie municipale d’un personnage méconnu mais pourtant important de l'histoire de Drummondville à l’époque de sa fondation.

Ce personnage, c'est Jacques Adhemar.

Lieutenant francophone (son rang dans les faits était celui de capitaine) de Frederick George Heriot lui-même, lequel le voyait littéralement comme son homme de confiance et à qui il vouait personnellement le plus grand des respects(i), Jacques Adhemar figure à n’en pas douter parmi les premiers bâtisseurs de notre ville qui sont dignes de notre mémoire alors que dans les faits, il est pratiquement absent de nos repères historiques.

Je ne connais pas en détail la vie du premier marchand canadien-français de Drummondville - qui écrivait lui-même son nom (Adhemar) sans accent à ce que je me rappelle de mes lectures - mais j'ose croire que l'importance de son rôle dans la fondation de Drummondville, notamment en ayant été responsable de la construction de la première église Saint-Frédéric, lui mériterait une importante mention dans la toponymie drummondvilloise, bien au-delà de l'édifice résidentiel qui porte son nom rue Bousquet.

Pour que Drummondville honore enfin la mémoire de ce personnage important de son histoire, j’y vais de ma modeste proposition parmi tant d’autres possibilités : renommer le pont de la Traverse qui enjambe la rivière Saint-François, pont Jacques-Adhemar.

Mais, quel que soit le choix, ne serait-ce pas l'occasion idéale de profiter des célébrations du bicentenaire de 2015 pour donner enfin à ce bâtisseur de notre ville naissante une place à la hauteur du rôle qu'il a joué en nommant Jacques-Adhemar une importante infrastructure publique de Drummondville?

Marco Béchard
Drummondville


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Note :
(i) Lors du décès du capitaine Jacques Adhémar, inhumé à Drummondville le 7 novembre 1822, se place un incident caractéristique, dont M. Fournier est un des principaux acteurs. Cet incident nous a été transmis par M le chanoine Prince, dans une très belle conférence donnée en 1862 devant la société de Saint-Jean-Baptiste de Drummondville ( 2 ).

"Comme M. Kelly (le missionnaire alors en titre de Drummondville) n'avait pu se rendre à Drummondville, vu 1/état des chemins /a)u mois de novembre, le général Herriot fit mander M. Fournier , curé de la Baie, qui n'y arriva que pour bénir la fosse. M. Herriot avait lui-même présidé à l'enterrement ; il avait placé la tombe du capitaine dans le choeur de l'église. M. Fournier crut devoir faire remarquer au général que ce n'était point l'usage de l'Eglise catholique, d'inhumer les laïques dans cette partie de l'église. Le général répondit à M. Fournier qu'il ignorait la chose, mais qu'un soldat était un prêtre, que le militaire était à l'ordre civil ce que le prêtre est à l'ordre religieux, et il ajouta: Si un laïque peut mériter cet honneur, le regretté défunt est cet homme, lui qui a si bien défendu la religion et la patrie pendant la guerre de 1812. — M. Fournier fut satisfait de l'explication" ( 1 ) .

(Source : http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=37&ved=0CGkQFjAGOB4&url=http%3A%2F%2Fcollections.banq.qc.ca%2Fbitstream%2F52327%2F2022267%2F1%2F127360.pdf&ei=ANjqUenbIdP_4APypoHYAQ&usg=AFQjCNGXZIWjTL0ISYGkLiuuU9Sk6Kk7Pw&sig2=fjUO2mRhD-lDsoawTZPPmQ&bvm=bv.49478099,d.dmg)

 

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mercredi 10 juillet 2013

Dans les meilleures circonstances comme dans les pires, l'école s'impose comme lieu de rassemblement


Quand je vois les bulletins de nouvelles diffusés à partir de l’entrée extérieure de la polyvalente Montignac de Lac-Mégantic, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec une autre entrée d’école qui grouille d’activités ces jours-ci : celle donnant sur l’embarcadère à l’école Marie-Rivier.

Dans les deux cas, ces lieux de convergence sont au cœur d’activités d’échange, d’accueil et de partage. À Lac-Mégantic, cette place publique sert de point central pour diffuser l’information et coordonner l’entraide à l’intention des victimes d’une affreuse tragédie qui semble avoir trouvé son origine dans la bêtise humaine; chez nous à Drummondville, elle est le carrefour d’un rassemblement joyeux remarquable qui célèbre chaque année la richesse humaine.

Pendant que nous célébrons chez nous, gardons une place en pensée pour les gens de Lac-Mégantic qui en même temps se rassemblent eux aussi en se serrant les coudes, mais dans des circonstances beaucoup moins heureuses que les nôtres.