samedi 31 décembre 2011

RIP El Zaziummm de l'avenue du Parc

Une de mes sources vient de m'informer que le restaurant El Zaziummm de l'avenue du Parc était fermé, m'annonçant du coup la disparition d'un lieu culte jadis fréquenté assidument par l'auteur de ces lignes - moins depuis quelques années -  et qu'il affectionnait tout particulièrement.

Eh oui, tant de hamburgers Beach Club, Petit Monstre, El Zaziummm, sans oublier mon préféré, le Fancy McCarthy, y ont été partagés entre amis, rassemblés tantôt autour de la baignoire, tantôt dans la charette...

Il y avait la diseuse de bonne aventure qui attendait les âmes dans la cabane du fond, parfois bien seule à brasser ses cartes pour elle-même faute de clients, ceux-ci préférant de loin pour la vaste majorité le menu alimentaire que l'option ésotérique. Il y avait aussi le mariachi au talent discutable qui, été comme hiver, arrivait à bicyclette, gratifiait la clientèle de deux ou trois chansons non sollicitées pour venir ensuite quêter de table en table en nous tendant sa casquette pour le "moment cuchí-cuchí".

Aussi, ce qui caractérisait l'établissement de l'avenue du Parc, c'était la qualité du service, sans trop de formalités, bien sûr - l'inverse aurait été incompatible avec le reste du décor - mais avenant et invitant, un détail important qui d'ailleurs m'a toujours fait me demander pourquoi deux adresses portant le même nom pouvaient être aussi distinctes côté qualité du service: l'une comme je viens de le décrire et l'autre complètement pourrie (vérification faite à plusieurs reprises). Je n'ai d'autre réponse à mon questionnement que ce cliché: c'est toujours les meilleurs qui partent en premier!

Bref, cette ambiance éclectique et cette "folle cuisine de plage" me manqueront un peu. Toutefois, le restaurant avait beau comporter une section mexicaine au menu, ce n'est vraiment pas pour ça que j'y retournais, celle-ci étant plutôt ordinaire. Pour le reste, cette adresse était pour moi un must absolu pour fuir l'instant d'un repas grisaille et stress.

Dommage.

Les paris sont maintenant ouverts et les suggestions bienvenues pour trouver ma nouvelle meilleure adresse festive. (À noter que toute grande chaine de restaurants est disqualifiée d'office des possibilités: l'authenticité attire vers elle, mais s'exporte difficilement!)

vendredi 30 décembre 2011

Le Centricois bientôt en terre aztèque

Voilà, c'est confirmé: le Centricois foulera à nouveau d'ici peu le sol aztèque. Pour le salut de tous les citoyens de la Terre, il est temps que quelqu'un débarque là-bas pour conjurer cette terrible fatalité promise par tant de devins de l'apocalypse pour la fin du treizième baktun du calendrier maya, le 21 décembre 2012. En cas d'échec des manoeuvres pour empêcher la fin du monde, il restera tout de même une occasion de passer de bons moments à découvrir une autre parcelle de ce monde à défaut de pouvoir le sauver. Après tout, si les dinosaures ont été terrassés par la chute d'une seule grosse météorite au Yucatan - encore le Mexique! - comment un modeste Centricois pourrait-il se mettre en travers du destin de l'humanité dans l'éventualité du passage fortuit d'un autre caillou semblable? Ainsi, au risque de décevoir tant de gens, j'annonce qu'aucun motif ni acte messianiques ne figureront au programme de cette neuvaine...

Le plan de voyage est jusqu'ici très sommaire. C'est Benito Juárez qui nous accueillera dans l'aéroport qui porte fièrement son nom. Bon, si vous avez pris connaissance d'un de mes textes précédents, vous ne serez pas surpris d'apprendre que ça me démangera de ne pas répéter aux Mexicains que je croiserai sur ma route qu'il serait beaucoup plus joli et inclusif que ladite infrastructure aéroportuaire soit rebaptisée Aeropuerto Internacional de los Cuatro Vientos (Aéroport aux Quatre-Vents). Toutefois, trève ici d'ironie, les Mexicains ont une fibre patriotique plutôt solide et d'aucuns diraient que le témoignage d'un passé tantôt glorieux et tantôt plus sombre est un contrepoids efficace à un avenir parfois incertain.

Toujours est-il que l'heure sera bientôt aux (lents) préparatifs. Par quoi on commence? Oups! Avant toute chose, les billets d'avion ont beau être confirmés, encore faudrait-il que le duo centricois que nous sommes soit en mesure de confirmer pouvoir gagner YUL à partir du Centre-du-Québec. Qui donc sacrifiera une nuit de sommeil pour pour nous faire parcourir les premiers kilomètres d'un périple qui en comptera des milliers?

À suivre...

P.S. Ce n'est pas croyable, mais ELLE EXISTE VRAIMENT:
http://www.aeropuertos.net/aeropuerto-de-madrid-cuatro-vientos-mcv/

dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël!

Au nom de sa vaste équipe de recherchistes, rédacteurs, réviseurs, traducteurs, correspondants à l'étranger, cuisiniers, goûteurs, conseillers en éthique et j'en passe, le Centricois désire souhaiter à chacun un très joyeux Noël.

Quant au Boxing Day, je laisse le soin aux marchands, banques, compagnies de cartes de crédit et autres organes philanthropiques de la société vous en souhaiter un tout aussi joyeux...

Joyeux Noël du Centre-du-Québec!

jeudi 22 décembre 2011

Rétrogradation injuste à LCN

Je n'avais pas prévu traiter de ce sujet, mais il me touche d’une directe en pleine face : la rétrogradation par LCN de la lectrice de nouvelles Mélissa François pour sa bourde – elle a annoncé la mort du dictateur Kim Jong-II (Deux) au lieu de Kim Jong-Il (il) – est une réaction complètement démesurée de la part des dirigeants du réseau.


Oui, le clip a fait le tour du monde pour être ridiculisé, sans aucun doute un dur coup pour l'ego du diffuseur. Sauf que le même réseau a pourtant notamment à son antenne un animateur et chroniqueur d'affaires judiciaires qui commet lapsus et bourdes linguistiques à toutes les phrases, sans pour autant subir le même sort.

Encore récemment, je l'entendais parler en ondes – à la télé ou à la radio – des propiétaires de bars, des commotions célébrales, d'un présumé amené dans un centre'détention, d'un suspect recherché à Saint-Léon-d'Onction (Saint-Léonard-d'Aston), etc. Tout ça sans que personne ne s'en offusque… surtout pas moi, car c'est chaque jour vraiment divertissant à écouter! Alors, pourquoi punir cette lectrice de nouvelles en particulier pour une erreur au fond fort banale?

Par ailleurs, c'est la lectrice qui écope alors que la bourde en question émane avant tout du rédacteur de la manchette qui a écrit – tout en majuscules – KIM JONG-II au lieu de KIM JONG-IL. Quant à l'argument avancé ici et là selon lequel cette erreur fait la preuve d'un manque de culture générale chez la lectrice en question, c'est un jugement tout à fait exagéré dans la mesure où le dictateur en question ne faisait pas souvent partie de notre actualité quotidienne.

Sur cela, il me vient en tête un cas de manque de culture bien plus grave et inexcusable. C'est celui des capitales de deux pays pourtant hispanophones – les villes de Mexico et de Guatemala – auxquelles les médias québécois réfèrent constamment en les appelant Mexico City et Guatemala City, par manque de culture générale ou par inconscient réflexe de colonisé. Ayant moi-même séjourné dans les deux pays en question, je n'y ai à l'inverse jamais entendu référer à la ville de Québec comme étant Quebec City. Il y a également Bernard Derome, pour qui j'ai le plus grand des respects, qui écorchait mes oreilles de Centricois chaque fois qu'il prononçait Drummond et Drummondville à l'anglaise, comme si nous au Centre-du-Québec disions Montree-al au lieu de Montréal.

Également, en lisant divers commentaires sur l'affaire Kim-Jong-Deux, j'ai pu en recenser divers qui ironisent en disant que c'est tout à fait dans le style des médias de Quebecor d'étaler un tel manque de culture. À tous ceux-là qui ne peuvent s'empêcher de vomir leur fiel sans discernement dès qu'il est question de cet empire médiatique certes controversé à certains égards, je répondrais que le fait de réagir promptement à l'actualité comme LCN le fait ouvre la porte à ce genre d'erreurs – faciles à rectifier et d'ailleurs sans grande conséquence – ce que le fait d'être en retard sur la nouvelle rend moins probable. La mort de Kim Jong-il, c'est d'abord en manchette à la radio que je l'ai apprise – la même erreur y a d'ailleurs été commise – et c'est le site web de LCN (via Google) qui me l'a confirmée. Pendant ce temps, RDI dormait au gaz…

Ça me rappelle un cas à l'été 2008. Un soir – le lendemain de la mort de Freddy Villanueva – on m’annonce à la télé que le secteur Montréal-Nord est à feu et à sang et que des émeutes s'y déroulent. Des reporters courent dans tous les sens, caméra à la main, pendant que l'hélicoptère TVA capte des images en vrac de flammes et de gens qui courent dans les ruelles. C'était la façon de LCN – un brin sensationnaliste, j'en conviens – de me permettre d'être témoin de ce qui se passait en direct à Montréal ce soir-là. Que diffusait RDI pendant ce temps-là? Sa programmation régulière, l'émission Grands reportages, à savoir un reportage quelconque sur la faune océanique. Ce soir-là, le supposé géant public de l'information n'avait pas daigné bouger son ample postérieur et changer sa programmation régulière pour nous informer au sujet du p'tit monde de Montréal-Nord. C'était surréaliste! Dans le même pays – dans la même ville en fait – un réseau nous montrait un reporter en émoi en direct devant un incendie de conteneur à déchets puis de magasin, pendant que son concurrent médiatique optait pour la calme diffusion des bloup-bloup d'une famille de cachalots heureux et décontractés dans l'immensité bleue. Tout ça pour faire valoir que, si on ne couvre pas une nouvelle ou qu'on attend que tous nos spécialistes l'aient remâchée avant de la couvrir, on court effectivement moins de chances de commettre des bourdes du genre de celle qui a coûté sa job à Mélissa François.

Enfin – et ceci est tout à fait personnel – Mélissa François a été malgré elle une agente de sourire et de bonne humeur chez moi depuis des mois. C'est que, d'origine haïtienne, la maman de la petite Centricoise dont je suis également le père partage la même pigmentation que la lectrice punie – je ne peux me résigner à écrire ex-lectrice – de LCN, de sorte que, encore cette semaine, lorsque Maman travaillait le soir, il arrivait fréquemment que je zappe à LCN durant les pauses ailleurs, ce qui faisait chaque fois dire sourire en coin à la petite princesse du Centre-du-Québec qui n'a pas deux ans : « 'gade (regarde) papa, c'est Maman! » Depuis hier, la blague a pris fin, « Maman » n’est plus à la télé…

Plus qu'un seul souhait à émettre : que la direction de LCN revoit sa décision et réintègre dans son poste Mélissa François, pour la qualité manifeste de son travail, certes, mais aussi pour cette étincelle de joie qu'elle mettait dans les yeux de ma fille!

dimanche 18 décembre 2011

Libre-service chez le Père Noël des Promenades Drummondville

Un soir cette semaine, je me suis rendu aux Promenades Drummondville en famille – et non, l’achat de votre cadeau n’était pas au programme! Dans le mail central, nous nous sommes arrêtés au « Royaume du Père Noël », ce lieu féérique saisonnier qui fait le bonheur dans tous les centres commerciaux et qu’une plume cynique pourrait surnommer plus réalistement « Enclos à Père Noël ». Le célèbre personnage était assis sur son trône et, accompagné d’une mère Noël fort dynamique, recevait tour à tour sur ses genoux les petits qui avaient (trop) patienté dans la longue file d’attente.

Toutefois, mon propos ne portera pas ici sur le gros barbu, étant donné qu’à son jeune âge, Princesse a une profonde aversion pour le bonhomme. Ne me pointez pas du doigt, je n’y suis pour rien, du moins explicitement. Au contraire, je fais un certain effort pour lui faire accepter que le gros être au rire gras n’est pas si repoussant mais, rien n’y fait, la seule mention du nom Père Noël suscite chaque fois chez la petite princesse centricoise une réaction de crainte et un « non » prononcé sur un ton inquiet, voire terrorisé. De toute façon, rien de tout ça n’est préoccupant : viendra vite le jour où l’appât des cadeaux aura raison de sa répulsion.

Par contre, Princesse a été attirée par le petit atelier de dessin adjacent de l’enclos en question, surtout par le gros ours en peluche à la bouille sympathique qui y est assis. Alors, tout en la surveillant de l’extérieur pendant qu’elle s’amusait avec l’autre gros poilu de la place, je me suis mis à observer le cadre dans lequel Les Promenades Drummondville l’invitaient à la fête : plusieurs petites tables à dessin disposées dans l’espace étaient toutes occupées par des enfants qui dessinaient, pendant que d’autres s’intéressaient au gros ours. En tout, j’ai compté 10 enfants qui s’amusaient… seuls!

Seuls, parce que les deux animatrices déguisées en lutines qui « animaient » cette section étaient assises toutes les deux à la table du fond en train de dessiner ensemble (!) et à parler de je-ne-sais-quoi. Une des deux mâchait par ailleurs si peu discrètement une gomme qu’il m’a semblé presque lucide de croire que son système nerveux devait être tellement occupé à gérer l’action de sa mandibule qu’il n’avait plus la force de lui faire comprendre qu’il serait peut-être pertinent qu’avec son amie lutine elle accorde un brin d’attention à la dizaine d’enfants qui occupait le parterre pour s’y amuser, à la fois proche et (assez) loin du Père Noël.

Quand même, au terme de la quinzaine de minutes passée à pratiquer les câlins et la prise de l’ours avec le gros toutou, Princesse est repartie heureuse du lieu, en ayant même complètement oublié la présence toute proche de l’hirsute bedonnant rouge. (Merci Nounours!) Quant aux autres enfants, quelques parents ont assuré l’animation eux-mêmes auprès de leur progéniture et tout avait l’air de se dérouler rondement et dans la joie.

La morale de cette histoire, c’est qu’un décor du temps des Fêtes suffit par lui-même à assurer une ambiance ludique, que les lutins du Père Noël ne se tuent pas à l’ouvrage pour aider leur boss et que si le p’tit renne au nez rouge passe un jour l’arme à gauche, le Père Noël pourra sans aucune crainte, pour divertir les enfants du monde entier, confier la pole de son traineau au gros ours en peluche de son royaume préfabriqué des Promenades Drummondville.

mercredi 14 décembre 2011

Noël loin du bonheur à crédit

Quand vient le temps de traiter de la magie des Fêtes, j'ai pleinement conscience d'être à contre-courant. La cohue dans les magasins, les files d'attente aux caisses, le trafic sur le boulevard Saint-Joseph, les publicités tous azimuts pour nous présenter la dernière gugusse pour la cuisine, la vente Boxing Day avant Noël (sic) la plus extraordinaire du siècle ou l'album de Noël du chanteur XYZ : tout ça me déprime profondément!



Non mais, même les concessionnaires d'automobiles se mettent des guirlandes et des grelots pour essayer de nous convaincre que le mois de décembre est le temps idéal pour rajeunir notre minoune! Ce moment de l'année est tellement axé sur la consommation frénétique qu'il serait temps de penser à revoir nos conventions et à remplacer le cliché « Paix, amour et prospérité » par quelque chose de plus contemporain, du genre «Tapage publicitaire, conformisme et endettement».



Donc, j'ai mentionné d'entrée de jeu que je ne ramais pas dans le même sens que la majorité dans cette mer de consommation débridée. Malheureusement pour moi, la grande majorité rame dans l'autre sens, comptant sur de rudes pagayeurs dont l'impulsion s'accroît au son des haut-parleurs des centres commerciaux qui diffusent ad nauseam cette musique de Noël si lancinante. Partout, la publicité crie : «À l'abordage!»



À une autre époque, le temps des Fêtes était une occasion de prendre une pause dans l'année, de festoyer et de partager de bons moments en famille, pas un prétexte pour courir comme des poules sans tête et exposer son opulence – trop souvent masquée derrière la grosse barbe factice d'une bedonnante carte de crédit – ou, à l'inverse, vivre la triste exacerbation de ses ressources financières limitées. Trop d'apparence et si peu d'authenticité!



Au risque d'être passéiste, je vous annonce que, pour maintenir l'équilibre de ma santé mentale, je ne vous ferai pas de cadeau (encore) cette année. Donc, c'est convenu, ne m'en faites pas non plus! En fait, si vous voulez me faire le plus beau des cadeaux, prenez le temps de vivre durant cette occasion privilégiée que vous offrent les Fêtes et, lorsque nous nous croiserons, ne me parlez pas d'Occupation double, du salaire de Scott Gomez ou de la météo; entretenez-moi plutôt de vos actions, de vos projets, de vos opinions sur des enjeux sociaux… En d'autres termes, ne me parlez pas du monde que vous subissez, mais du monde que vous voulez contribuer à enrichir et à changer! Le plus beau des cadeaux que vous puissiez me faire, c'est de me confirmer que VOUS EXISTEZ et que pouvez faire une différence dans ce monde qui vous considère avant tout comme une vulgaire statistique économique.



Je conclus donc ces quelques lignes échevelées en vous souhaitant un joyeux temps des Fêtes, moins tributaire de votre carte de crédit que du bonheur de partager de bons moments avec vos proches!

samedi 3 décembre 2011

Bêtise publicitaire à Télétoon

Ce soir, j'ai regardé Télétoon qui diffusait un film de Scooby-Doo à 19 h (c'était meilleur quand j'étais petit! Hehe!).
Au moment où arrive la pause publicitaire, je vois cette pub pourrie du bracelet iRenew - dont la version originale anglaise est sur YouTube (http://www.youtube.com/watch?v=-mVGPKdE4Uc).
La pub est ridicule, fait appel à l'imbécillité la plus primaire et présente une traduction et des voix tellement mauvaises que ça pourrait n'être qu'une perte de temps drôle de voir ça.
Or, cette pub, qui veut nous vendre un objet de pacotille en nous le présentant comme une merveille révolutionnaire pour l'énegie et le bien-être du corps, le tout appuyé d'affirmations et de témoignages bidons, est diffusée sur... Télétoon, un réseau qui s'adresse essentiellement à une clientèle d'enfants - dont ne dédaigne pas faire partie à l'occasion l'auteur de ces lignes!

Ce n'est pas la première fois que je vois des publicités discutables à Télétoon, d'appareils et de gadgets vraiment douteux. Je me souviens notamment d'avoir vu souvent des pubs de sonneries de téléphones cellulaires dont l'éthique était vraiment inacceptable, du genre: «Tu veux être cool avec tes amis, compose *1234 pour obtenir ta sonnerie préférée pour seulement X$ par mois!".

Comme parent, je trouve que ce type de contenu publicitaire n'a pas sa place dans l'univers des enfants. C'est disgracieux et ça se doit à mon sens d'être questionné.
Les publicités faites aux enfants ne sont-elles pas réglementées? Leur contenu, l'heure à laquelle celles-ci sont diffusées, etc.
Est-ce que les responsables de ce réseau de télé sont à l'aise avec le fait de diffuser de telles publicités? Ne devrait-il pas se doter d'un code d'éthique rigoureux en matière de publicité?
Suis-je le seul à être dérangé par cette stratégie publicitaire de passer par les enfants pour vendre de la camelote?
Cela dit, en ayant publié plus haut le lien vers la publicité du iRenew, j'espère ne pas avoir contribué à inciter qui que ce soit à se procurer le fameux bracelet, si élégant et plein de promesses!

lundi 28 novembre 2011

Que du vent!


Ainsi, la nouvelle école «A» sera nommée l'École aux Quatre-Vents (L'Express, 27 novembre 2011, http://www.journalexpress.ca/Societe/Commission-scolaire-des-Chenes/2011-11-24/article-2814494/Il-faudra-desormais-parler-de-LEcole-aux-Quatre-Vents/1), un nom joli, certes, mais qui n'évoque absolument rien. En fait, si une image ressort de ce nom, c'est celle d'une société où les institutions – du monde de l'éducation de surcroît – n'exercent même plus leur devoir de mémoire en honorant dans leur toponymie les bâtisseurs passés et présents ou la spécificité du parcours historique de cette même société qui les nourrit.


En ayant choisi ce nom qui serait risible s'il n'était pas aussi déprimant, les décideurs scolaires contribuent à occulter les points de repère qui sont le ciment d'une société – d'aucuns diraient d'un peuple. Dans un tel contexte, l'école et la commission scolaire ne prêchent certainement pas par l'exemple pour former des citoyens conscients de leur monde et ouverts à connaître celui des autres. Au contraire, ces repères se voient banalisés et disséminés aux quatre vents, c'est-à-dire « partout, en tout sens », selon Le Petit Robert.


Heureusement que le comité qui en est arrivé à ce choix n'a pas d'influence sur la désignation des infrastructures municipales, sans quoi, au lieu du Centre Marcel Dionne et du boulevard René-Lévesque, les Drummondvillois iraient peut-être patiner au Palais des Joies Hivernales et magasiner dans les commerces du boulevard de l'Arc-en-Ciel de l'Harmonie.


Peut-être qu'un jour, dans un cours d'histoire quelque part, on parlera de manière anecdotique des noms de nos institutions actuelles en posant cette question fataliste : « Que pouvait-il arriver d'autre à une communauté dont les institutions encourageaient ainsi la perte de mémoire collective? ».