mardi 3 septembre 2013

Cinq secondes au coin des rues Saint-Georges et Pelletier

Il y a quelques heures, au volant de ma voiture, j'ai effectué l'arrêt obligatoire sur la rue Saint-Georges au coin de Pelletier. En même temps (vraiment en même temps), deux véhicules se sont immobilisés au même arrêt de chaque côté de moi sur la rue Pelletier.

Voulant appliquer la règle qui m'a été inculquée lorsque j'ai jadis suivi mon cours de conduite, j'ai fait comme d'habitude: en cas de doute sur le véhicule qui s'est arrêté en premier, «le véhicule qui vient de la droite a la priorité». (http://www.roulonsavecclasse.com/priorite-circulation.html)

Sauf qu'à ma droite, alors que j'ai d'abord attendu, la personne qui était au volant avait plutôt décidé que ce n'est pas elle qui passerait. Je lui ai donc fait un timide signe quand, tout à coup à ma gauche: «POUET!».

Je me suis retourné pour voir le passager du véhicule me faire des signes de la main hors de sa fenêtre que je traduirais par «Enwèye!». Mais le conducteur de l'auto, un jeune homme, ne voyait pas la situation du même avis. En fait, son avis devait être le même que le mien, étant donné qu'il me faisait «NON» de la tête en pointant son passager - en apparence son père - par de grands gestes désapprobateurs.

Puis, le véhicule à ma droite a fini par s'engager dans l'intersection, non sans finalement allumer son clignotant pour signaler son intention de tourner à gauche devant moi; un lent décollage après lequel j'ai pu effectuer le mien.

En tournant à mon tour, j'ai vu le jeune homme mal à l'aise, l'air encore indisposé par ce coup de klaxon qu'il n'avait pas autorisé. Pour ma part, je tiens à le remercier d'être un exemple vivant pour combattre le préjugé que tous les jeunes sont des fous au volant. Aussi, j'en profite pour lui témoigner in absentia qu'il peut être fier de conduire intelligemment et de savoir prendre le temps de respirer car au fond, cet après-midi au coin Pelletier-Saint-Georges, personne ne fuyait une guerre civile ou la trajectoire d'un typhon pour justifier quelque impatience que ce soit à ce moment précis.

Et à son père - dont le geste n'avait tout de même rien de bien agressif - je lui témoigne qu'il peut également être fier et rassuré de pouvoir compter sur un fils dont le calme et la patience sauront être de pertinentes vertus si d'aventure en vieillissant certains gestes de papa ralentissaient la cadence de la vie effrénée... aux intersections ou ailleurs!

mardi 20 août 2013

Toponymie municipale: en avons-nous pour notre 'Dollard'?

À Drummondville, la rue Dollard est une courte voie à sens unique qui longe le boulevard Saint-Joseph et relie la rue Celanese à la rue du Moulin.


Comme on peut s'y attendre, cette rue à été nommée à la mémoire de Dollard des Ormeaux, «héros québécois qui, dit-on, aurait repoussé les attaques des iroquois contre le fort de Long-Sault au printemps de 1660». Dans sa fiche descriptive, la Commission de toponymie du Québec ajoute: «Cette rue a été nommée le 19 octobre 1937.»
(http://www.toponymie.gouv.qc.ca/CT/ToposWeb/Fiche.aspx?no_seq=277027)

Or, si vous passez par là - ce qu'un demi-tour vers le centre-ville m'a amené à faire récemment - n'ajustez pas votre appareil: vous pourrez constater que la rue Dollard que vous emprunterez devient à son autre extrémité la rue... Dollars!


Il y a bien encore chaque année des commerçants qui, volontairement ou pas, font preuve d'une ignorance crasse et profite du lundi férié précédant le 25 mai pour nous offrir à grands renforts de publicité leurs spéciaux de la fête du Dollar, cela même si, au Québec, ce jour n'est officiellement plus la fête de Dollard depuis 2002, ayant été renommé Journée nationale des patriotes.
(http://www.oqlf.gouv.qc.ca/actualites/capsules_hebdo/victoria_dollard_patriotes_20050512.html)

Toutefois, ici, l'erreur d'appellation est d'autant plus surprenante qu'elle est inscrite dans la signalisation municipale officielle. De plus, l'inscription Rue Dollars sur un panonceau de la Ville comporte un aspect ironique dans le contexte où les autorités municipales viennent de compléter en 2012 le processus d'harmonisation des noms de rues de Drummondville.
(http://www.journalexpress.ca/Actualites/2012-05-23/article-2986006/La-Ville-de-Drummondville-a-entrepris-dharmoniser-le-nom-de-ses-rues/1)

Ainsi, outre Jacques Adhemar qui a été oublié dans le processus, force est de constater que le nom de la rue Dollard-Dollars, lui, gagnerait encore à être harmonisé sur le terrain!


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Mise à jour du 30 août 2013


Tel que mentionné en commentaire, le panonceau erroné a été remplacé.



En espérant que ce petit impair toponymique n'aura pas engendré une trop grande dépense en... dollars!


lundi 29 juillet 2013

La gestion des déchets au Québec: ce que WM et vos élus municipaux ne vous ont pas dit!

En entrevue ce midi à l'émission Dutrizac au 98,5, l'animateur Louis Lacroix s'est entretenu avec Denis Blaquière, qui a réalisé le documentaire La poubelle province, au sujet de l'industrie de l'enfouissement des déchets au Québec. C'est là un thème qui nous concerne au premier plan à Drummondville et pour lequel nous avons, selon le point de vue, reçu tant d'information ou subi tant de désinformation au cours de la dernière année.

Dans cette entrevue, Monsieur Blaquière explique entre autres comment la concentration de l'industrie des déchets dans les mains de quelques gros joueurs - dont Waste Management - nuit au principe de saine gestion de nos déchets. Il parle aussi de la situation actuelle au Québec qui en est une de «concurrence déloyale entre l'industrie des enfouisseurs et l'industrie des recycleurs», où il en coûte encore moins cher d'enfouir les déchets que de les recycler et de les revaloriser en créant du coup bon nombre d'emplois pour le faire.

Bien sûr, ni Waste Management ni les élus municipaux qui défendaient unanimement le projet d'agrandissement du site d'enfouissement n'étaient de cet avis lorsqu'ils tentaient de convaincre les Drummondvillois l'an dernier que de dire Oui au développement d'un dépotoir encore plus gros ne pouvait qu'être positif (souvenez-vous de la publicité postale!) «pour l'emploi, pour l'économie, pour l'environnement».


Pour écouter l'entrevue:
http://www.985fm.ca/webradio/#/dutrizac-393/louis-lacroix-1185/2013-07-29-il-semble-que-l-industrie-des-dechets-soit-plus-lu-185045.mp3


Bande-annonce du documentaire La poubelle province:




 
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Citations tirées de l'entrevue:

«Un des principes de base d'une saine gestion écologique des déchets, c'est que chaque territoire gère ses déchets sur SON territoire

«Tant que le gouvernement va permettre qu'on enfouisse à 40 piastres la tonne, jamais l'industrie du recyclage va prendre le dessus.»

Denis Blaquière, réalisateur du documentaire La poubelle province

mercredi 24 juillet 2013

Jacques Adhemar, l'oublié de notre mémoire collective‏

(http://www.journalexpress.ca/Opinion/Tribune-libre/2013-07-23/article-3325720/Jacques-Adhemar%2C-loublie-de-notre-memoire-collective/1)

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Je suis Drummondvillois et, bien que n'étant pas historien, j'ai toujours eu de l'intérêt pour l'histoire de ma ville.

À cet égard, je suis fier de constater qu'un organisme comme la Société d’histoire de Drummond veille chez nous à ce que la mémoire collective survive et s'épanouisse.

Si j’écris aujourd'hui, c'est que je me questionne depuis des années sur l’absence de notre toponymie municipale d’un personnage méconnu mais pourtant important de l'histoire de Drummondville à l’époque de sa fondation.

Ce personnage, c'est Jacques Adhemar.

Lieutenant francophone (son rang dans les faits était celui de capitaine) de Frederick George Heriot lui-même, lequel le voyait littéralement comme son homme de confiance et à qui il vouait personnellement le plus grand des respects(i), Jacques Adhemar figure à n’en pas douter parmi les premiers bâtisseurs de notre ville qui sont dignes de notre mémoire alors que dans les faits, il est pratiquement absent de nos repères historiques.

Je ne connais pas en détail la vie du premier marchand canadien-français de Drummondville - qui écrivait lui-même son nom (Adhemar) sans accent à ce que je me rappelle de mes lectures - mais j'ose croire que l'importance de son rôle dans la fondation de Drummondville, notamment en ayant été responsable de la construction de la première église Saint-Frédéric, lui mériterait une importante mention dans la toponymie drummondvilloise, bien au-delà de l'édifice résidentiel qui porte son nom rue Bousquet.

Pour que Drummondville honore enfin la mémoire de ce personnage important de son histoire, j’y vais de ma modeste proposition parmi tant d’autres possibilités : renommer le pont de la Traverse qui enjambe la rivière Saint-François, pont Jacques-Adhemar.

Mais, quel que soit le choix, ne serait-ce pas l'occasion idéale de profiter des célébrations du bicentenaire de 2015 pour donner enfin à ce bâtisseur de notre ville naissante une place à la hauteur du rôle qu'il a joué en nommant Jacques-Adhemar une importante infrastructure publique de Drummondville?

Marco Béchard
Drummondville


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Note :
(i) Lors du décès du capitaine Jacques Adhémar, inhumé à Drummondville le 7 novembre 1822, se place un incident caractéristique, dont M. Fournier est un des principaux acteurs. Cet incident nous a été transmis par M le chanoine Prince, dans une très belle conférence donnée en 1862 devant la société de Saint-Jean-Baptiste de Drummondville ( 2 ).

"Comme M. Kelly (le missionnaire alors en titre de Drummondville) n'avait pu se rendre à Drummondville, vu 1/état des chemins /a)u mois de novembre, le général Herriot fit mander M. Fournier , curé de la Baie, qui n'y arriva que pour bénir la fosse. M. Herriot avait lui-même présidé à l'enterrement ; il avait placé la tombe du capitaine dans le choeur de l'église. M. Fournier crut devoir faire remarquer au général que ce n'était point l'usage de l'Eglise catholique, d'inhumer les laïques dans cette partie de l'église. Le général répondit à M. Fournier qu'il ignorait la chose, mais qu'un soldat était un prêtre, que le militaire était à l'ordre civil ce que le prêtre est à l'ordre religieux, et il ajouta: Si un laïque peut mériter cet honneur, le regretté défunt est cet homme, lui qui a si bien défendu la religion et la patrie pendant la guerre de 1812. — M. Fournier fut satisfait de l'explication" ( 1 ) .

(Source : http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=37&ved=0CGkQFjAGOB4&url=http%3A%2F%2Fcollections.banq.qc.ca%2Fbitstream%2F52327%2F2022267%2F1%2F127360.pdf&ei=ANjqUenbIdP_4APypoHYAQ&usg=AFQjCNGXZIWjTL0ISYGkLiuuU9Sk6Kk7Pw&sig2=fjUO2mRhD-lDsoawTZPPmQ&bvm=bv.49478099,d.dmg)

 

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mercredi 10 juillet 2013

Dans les meilleures circonstances comme dans les pires, l'école s'impose comme lieu de rassemblement


Quand je vois les bulletins de nouvelles diffusés à partir de l’entrée extérieure de la polyvalente Montignac de Lac-Mégantic, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec une autre entrée d’école qui grouille d’activités ces jours-ci : celle donnant sur l’embarcadère à l’école Marie-Rivier.

Dans les deux cas, ces lieux de convergence sont au cœur d’activités d’échange, d’accueil et de partage. À Lac-Mégantic, cette place publique sert de point central pour diffuser l’information et coordonner l’entraide à l’intention des victimes d’une affreuse tragédie qui semble avoir trouvé son origine dans la bêtise humaine; chez nous à Drummondville, elle est le carrefour d’un rassemblement joyeux remarquable qui célèbre chaque année la richesse humaine.

Pendant que nous célébrons chez nous, gardons une place en pensée pour les gens de Lac-Mégantic qui en même temps se rassemblent eux aussi en se serrant les coudes, mais dans des circonstances beaucoup moins heureuses que les nôtres.

 

mardi 11 juin 2013

Site d'enfouissement: Un, deux, cha, cha, cha!

Décidément, le louvoiement des élus dans le dossier de l'agrandissement du site d'enfouissement ne cessera jamais de me surprendre.

Ainsi, après cette longue saga référendaire au cours de laquelle les élus de la Ville de Drummondville se sont rangés en faveur du projet de Waste Management, sans succès, voilà qu'on annonce que le dépotoir va poursuivre ses activités par la porte d'en arrière.

(Voir l'article de l'Express à ce sujet: http://www.journalexpress.ca/Actualites/2013-06-11/article-3273648/LET%3A-la-decision-du-ministre-Blanchet-convient-a-la-Ville/1)

Les groupe des opposants au projet souligne la contradiction:
«Un agrandissement qui n’est pas un agrandissement, est-ce possible ? En politique, il semble que ce soit possible. Le ministre Blanchet nous annonce candidement que le dépotoir de Saint-Nicéphore ne sera pas agrandi, mais que Waste Management pourra y enfouir 2,3 millions de tonnes. Du grand Mesmer!»

Encore une fois, dans ce contexte, la seule chose responsable à faire de la part du conseil municipal est de voir au respect du choix des citoyens, même si cela implique de le faire en contradiction de ses prises de position passées.


Vox populi, vox Dei


Une fois que les citoyens se sont exprimés par la négative sur la question du dépotoir au terme d'une campagne référendaire au cours de laquelle Waste Management et la Ville ont largement occupé le terrain pour faire valoir leur appui au projet, l'unique position responsable à adopter est de défendre ce choix de la population.

Depuis que les résultats du référendum sont connus, j'ai lu et entendu à maintes reprises l'argument que le référendum n'était au fond que consultatif. C'est un argument qui ne tient pas la route.

Pourquoi? Parce qu'au Québec, TOUS les référendums, quels qu'il soient, sont consultatifs en théorie. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le DGEQ (http://www.jeuneselecteurs.qc.ca/archives/114.html). Dans la pratique, ce n'est pas la loi qui contraint au respect des résultats d'un référendum; c'est plutôt son immense portée politique qui incite assemblées parlementaires, conseils municipaux et élus à ne pas aller à l'encontre du choix des citoyens.

Comme il donne une voix directe à chaque citoyen de s'exprimer sur une question précise s'il le désire, le référendum populaire est la manifestation suprême de l'expression de la démocratie. En conséquence, dans une démocratie qui se respecte comme la nôtre, les décisions qui s'expriment à travers ce moyen se doivent d'être interprétées et appliquées comme étant finales et sans appel.

Les citoyens de Drummondville se sont prononcés majoritairement contre l'agrandissement du site d'enfouissement; il incombe aux élus municipaux de se faire les gardiens de ce choix, peu importe la position défendue par le passé.

Et de mettre leurs énergies au service d'une croissance économique durable qui, elle, frappe déjà fort à la porte de Drummondville!

jeudi 4 avril 2013

Entente de financement pour le secret le mieux gardé de la MRC

Bonne nouvelle!

«Le conseil de la MRC de Drummond a récemment annoncé le renouvellement de l’entente de gestion avec l’organisme Réseaux plein air Drummond (RPAD) pour son circuit de pistes cyclables.» (http://www.journalexpress.ca/Actualites/2013-03-29/article-3210168/La-MRC-de-Drummond-conclut-une-nouvelle-entente-avec-Reseaux-plein-air-Drummond/1)

Voilà une annonce digne de mention que la poursuite de ce partenariat pour l'entretien du réseau cyclable de chez nous qui gagne tant à être connu! Le Circuit des traditions est un joyau pour la région et en assurer l'entretien et la promotion ne peut qu'entraîner des retombées positives pour la MRC et sa population.

Si seulement Réseaux plein air Drummond pouvait concentrer ses efforts dans le maintien de cette infrastructure cycliste accessible et de grande qualité plutôt que de continuer à promouvoir sa quête de fonds publics pour la construction de l'éléphant blanc en devenir qu'est son projet de passerelle au-dessus de la rivière Saint-François...
http://lecentricois.blogspot.ca/2012/06/la-passerelle-au-dessus-du-gouffre.html

vendredi 15 mars 2013

Proposition de recoupage de grands projets porteurs de fierté

Dans un souci de nourrir sans cesse l'harmonie au Centre-du-Québec, le Centricois accepte le rôle d'entremetteur afin que les promoteurs de la construction d'une passerelle récréotouristique au-dessus de la rivière Saint-François (voir http://lecentricois.blogspot.ca/2012/06/la-passerelle-au-dessus-du-gouffre.html) s'asseoient avec les dirigeants de la Waste Management de même qu'avec les élus municipaux visionnaires qui appuient le projet d'agrandissement du site d'enfouissement de Saint-Nicéphore.

Ainsi, tous ces bâtisseurs de projets porteurs d'avenir pour la région pourraient réunir leurs rêves et joindre leurs forces pour faire gober à la population de Drummondville la nécessité et les bienfaits du projet le plus saugrenu et délirant qui soit:
  • obtenir 100% de fonds publics pour la construction d'une passerelle récréotouristique en forme d'arche multicolore au-dessus du site d'enfouissement qui aura doublé de superficie et où les déchets, encore plus de déchets - oups... de matières résiduelles - seront disposés dans un souci esthétique constant.

Le 24 mars prochain, dites OUI à ce projet qui deviendra objet de fierté régionale et ensemble, éloignons le spectre malicieux d'une augmentation des coûts de la collecte de nos ordures et célébrons notre vision écologique d'avant-garde!

Citoyens, vous bomberez le torse de fierté au moment de l'inauguration de ce fleuron unique:
 
Place à L'arc-en-ciel de l'harmonie universelle du Complexe environnemental et énergétique de Drummondville!

jeudi 14 mars 2013

Enfouis mais enfouis égal!

À Drummondville, ces temps-ci, c'est le branle-bas de combat sur la question de l'agrandissement du site d'enfouissement de Saint-Nicéphore, propriété de la multinationale Waste Management qui est, comme son nom l'indique, spécialisée dans la gestion ordurière au sens propre.

Dans le cadre de cette campagne référendaire, deux camps aux forces inégales. Pour résumer en déformant d'historiques paroles d'un soir de référendum de jadis, disons que le OUI a l'argent et le NON, le vote éthique.

Ainsi, le campagne du OUI frappe fort: campagne téléphonique soutenue, opération 'charme' via des visites publiques du site, épouvantail de déménagement et ainsi de pertes de commandites importantes pour la région, etc. Bref, Waste Management et les élus municipaux sont en mission pour nous convaincre que voter NON serait ô combien néfaste pour Drummondville.

 

Le OUI est partout que je vous dis...

En ouvrant mon compte Facebook aujourd'hui, qu'ai-je vu dans les éléments commandités en marge?

Référendum Drummondville
venezvoirvousmeme.com
Vous êtes POUR l'économie, l’emploi et l'environnement? Le 24 mars, votez OUI !

 

Pousse mais pousse égal WM!

Bon, je peux toujours accepter qu'on plaide en faveur de l'économie, encore que je vois mal en quoi l'enfouissement des déchets peut offrir une plus-value économique pour la région. Qu'on parle d'emploi, ça passe aussi, même si mon côté rationnel n'arrive pas à saisir ce que l'importation de nouvelles tonnes de déchets peut revêtir de si essentiel dans la création d'emplois de qualité à Drummondville.

Mais qu'on me dise que le projet est bon POUR L'ENVIRONNEMENT, là c'est que les apôtres du projet (la compagnie Waste Management comme nos élus municipaux qui sont en faveur), me prennent vraiment pour un con!

Peut-être le suis-je?

J'accepte votre (cruel) verdict sur cette question, mais je crois que le 24 mars prochain, j'aimerai mieux croire que NON!

mercredi 13 mars 2013

OUI pour enfOUIssement

J'ai reçu mon carton de rappel pour voter au référendum municipal du 24 mars prochain sur la question suivante:

«Êtes-vous d'accord à ce que le site d'enfouissement de Waste Management du secteur Saint-Nicéphore soit agrandi de manière à permettre l'enfouissement d'une quantité de déchets équivalente à la moyenne des dernières années, c'est-à-dire 600 000 tonnes par année et, qu'à cette fin, Waste Management soit autorisée à poursuivre ses activités au cours des prochaines années dans des espaces adjacents au site actuel?»

Première réaction à froid: mais qui donc à Drummondville va voter OUI à ça?

Mais, en grand démocrate, le Centricois tempère son affirmation et veut bien tendre l'oreille.


Ainsi, si vous avez au moins un argument positif (social, environnemental, économique même) pour me convaincre que c'est bon pour Drummondville de continuer à être l'un des principaux points de chute des déchets du Québec, je suis ouvert à l'entendre et le prendre en considération.

mardi 12 février 2013

Des garderies privées non subventionnées qui manifestent sans se priver


En me levant ce matin, RDI annonçait dans ses manchettes la manifestation à Québec des garderies privées non subventionnées.

Ma fille va dans l'une de ces garderies, alors voilà comment j'ironise la chose.
 
Extrait de conversation entre un père et sa fille:
"Ce matin, Cocotte, on ne va pas à la garderie: elle est fermée à cause de Pauline. (Note: Cette affirmation de papa est totalement démagogique mais bon, c'est ce qui sera galvaudé dans les médias par les manifestants à Québec de toute façon.)
-Ah oui papa? Pis à cause de Jean Charest aussi, hein?
-Oui, Cocotte, à cause de Jean Charest aussi!" (Ça c'est ma fille!)

... Et la conversation aurait pu se poursuivre ainsi:
"Et nous, papa, on ne va pas manifester?
-Non, parce que nous, les garderies à 7 dollars mur à mur, on est pas convaincus que c'est la solution. Qu'en pense-tu, Cocotte: d'après toi, un système boiteux va-t-il l'être moins si on l'élargit? Tu vois, ma fille, ici au Québec, le gouvernement est sollicité pour TOUT. Si quelque chose ne fonctionne pas bien pour quelques-uns, au lieu de remettre en question le modèle, tu trouveras toujours des gens pour réclamer à cor et à cri qu'il faut généraliser l'aberration à toute la population.
Aussi, tu remarqueras que chez nous, les manifestations n'engagent pas grand-chose de la part de ceux qui la font. Ainsi, pendant que ta garderie est fermée pour permettre à ceux qui le jugent à-propos de manifester à Québec, ton papa, lui, se voit facturer une journée de garde quand même pour un service que tu ne recevras pas. Cette journée de garde imaginaire, elle, sera quand même soumise au paiement de la subvention gouvernementale pour les frais de garde que ta maman reçoit via sa déclaration de revenus.
Donc, concrètement, au Québec, le gouvernement finance ceux qui organisent des manifestations contre LUI. Si ce n'est pas de la bonne gouvernance, ça ma fille, c'est à tout le moins de la gouvernance bonasse..."

C'est que j'ai reçu cette note au bas du calendrier de février de la garderie:

* Vous êtes déjà au courant que la garderie sera fermée la journée du 12 février en raison de la manifestation à Québec dans le but d’obtenir nos places subventionnées. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous allons passer la majeure partie de notre journée à Québec à braver le froid pour tenter de convaincre la Ministre Marois. Ce geste, nous le faisons également pour vous (sic). C’est pourquoi cette journée est payable. Seuls les parents qui qui participeront à l’évènement seront exemptés de payer leur journée.

Concrètement, je suis donc obligé de participer à ce moyen de pression, soit en étant un bon parent et en me rendant à Québec pour manifester, soit en devant payer quand même la garderie pour des services que je ne reçois pas.

Dans le monde des garderies au Québec, l'expression "avoir le beurre et l'argent du beurre" est une réalité savamment mise en application.


Épilogue

Au fond, je ne paye pas tant que ça, étant donné que le gouvernement du Québec me rembourse via un crédit d'impôt environ les trois-quarts des frais de garderie, y compris cette journée payée sans que ma fille soit admise à la garderie.

Aujourd'hui, les garderies qui ont manifesté à Québec l'ont fait ENTIÈREMENT aux frais des usagers de leurs services et du gouvernement qui les financent. Entre ça et faire la révolution un verre de champagne à la main, il n'y a qu'un pas. C'est un peu comme si les étudiants, lors des manifestations de l'an dernier, avaient exigé du gouvernement la reconnaissance de la réussite des cours auxquels ils n'ont pas assisté du fait qu'ils étaient dans la rue à revendiquer.

Je vous lance un défi: trouvez-moi un autre endroit dans le monde qu'au Québec où le gouvernement finance avec des fonds publics des activités de mobilisation contre ses propres politiques.

C'est misérable de vouloir le beurre et l'argent du beurre et d'ainsi revendiquer publiquement quoi que ce soit en s'assurant de garder ses fesses bien confortablement installées dans la ouate, sans ne prendre aucun risque.

Only in Quebec.