dimanche 26 février 2012

Le nouveau Madrid au goût du jour, mais quel goût?

C'est confirmé: un restaurant McDonald's et une rôtisserie St-Hubert seront au nombre des établissements qui ouvriront dans un proche avenir leurs portes à la sortie 202 de l'autoroute 20, en remplacement de l'innommable Madrid. (http://www.journalexpress.ca/Actualites/Le-Regional/2012-02-24/article-2906528/McDonald%26rsquos-et-St-Hubert-au-Madrid-2.0/1?newsletterid=79&date=2012-02-26-18)

L'annonce de l'arrivée de ces autres succursales de deux enseignes déjà très abondantes en sol québécois ne me dérange pas à proprement parler. Nous vivons dans une économie de marché et tout est une question de demande et de rentabilité. Et, force est d'admettre qu'entre Drummondville et Québec, l'offre fast-foodienne n'est quand même pas exagérée.

N'empêche que la disparition du Madrid ouvrait la porte à l'imagination gastronomique...

Avec les dinosaures déjà dans l'environnement, l'endroit aurait été idéal pour ouvrir le plus célèbre restaurant Bronto Burger après celui de Bedrock dans les Pierrafeu.

Une autre option, sans aucun lien celle-là avec le lieu tel qu'il était auparavant, aurait pu être d'y construire le plus gigantesque Taco Bell au monde. Au fond, il n'y en a pas à tous les coins de rue au Québec, ce qui aurait donc pu aider à faire que le lieu se démarque. Et ça, jumelé à une cuisine si savoureuse! (Haha! J'entends déjà au loin les grincements de dents!)

Bon, dans ma catégorie improbable et à-ne-pas-fréquenter-en-compagnie-de-votre-cardiologue, je pourrais ajouter l'ouverture d'un premier Carl's Junior en sol québécois.

Mais bon, rien de ça n'arrivera et je ferai sans doute comme tout le monde un de ces jours de passage à ce Madrid 2.0 (sic), à savoir que je ferai face à ce diliemme : trio Big Mac ou quart-cuisse-traditionnelle.

Suis-je le seul à trouver ça tristounet? Et, une autre question tant qu'à y être, quels types de restaurants (chaines ou non) auriez-vous vu, imaginé et apprécié (ou non) à cet endroit, sans barrière de faisabilité?

lundi 20 février 2012

Le passage à Dorval, USA

J'ai toujours cru que les histoires de douanier américain à l'air bête relevait de la légende, d'une exagération vénielle et qu'au fond ce n'était sans doute que le ton sérieux qu'exige la profession qui devait être interprété par les voyageurs de bonne humeur et au coeur léger comme de l'antipathie non justifiée. En fait, de mémoire, je n'avais en tête que de relatifs bons souvenirs de ces agents chargés de l'accueil à la frontière de nos voisins.


Comme cette fois où, adolescent, je m'étais retrouvé seul et paniqué à l'aéroport de Vancouver - en transit vers Portland puis Medford - après que l'employée au comptoir d'Air Canada m'eut répondu sèchement alors que je lui demandais dans mon anglais sommaire de l'époque ce que je devais faire pour prendre mon prochain vol :

« Where is your student visa? You need a student visa to enter the United States!

- Un quoi? Un visa? Mais j'ai tous les papiers qu'on m'a indiqué d'apporter. Où est-ce que je me procure ça, un visa?

- Au consulat... au centre-ville!

- Au centre-ville? C'est loin, ça?, avais-je dû demandé.

- Ben oui, c'est pas à côté. Vous pouvez y aller en taxi, mais c'est sûr que vous allez manquer votre vol, avait-elle sèchement conclu. »



Inquiet - terrorisé plutôt - à l'idée de me retrouver coincé pour toujours à l'aéroport de Vancouver, sans visa pour entrer aux États-Unis et sans billet de retour vers Montréal, j'avais pris mes affaires et m'était rendu penot vers un des sièges de la salle d'attente, où le trop-plein d'angoisse s'était mis à déborder en larmes.


Puis, prenant mon courage à deux mains et de toute façon n'ayant plus rien à perdre, étant condamné à devenir l'adolescent esseulé et sans visa condamné à errer dans les corridors de l'aérogare de Vancouver pour l'éternité, je m'étais lentement dirigé dans la direction des U.S. Customs.


Là, arrivé devant le douanier après une très brève attente, celui-ci avait simplement pris mon passeport, posé quelques questions d'usage, apposé son mythique tampon sur le document et déclaré d'un ton accueillant « Welcome to the United States! » Oui! En l'espace de quelques secondes, j'avais réussi à passer à l'Ouest avec le sympathique concours de cet officier des douanes américaines alors que la chipie d'Air Canada avait failli me faire mourir d'une crise cardiaque tout juste avant.


Bon, je me suis égaré un peu dans le propos, mais n'est-ce pas là une des beautés du blogue, de pouvoir vous entretenir de tout et de rien sans que vous ne puissiez, même si ça vous ennuie, rien faire d'autre que cliquer sur le X en haut à droite de cette page pour me fermer le clapet!


...


Vous êtes toujours là?


Bon, je reviens à mon douanier de Dorval, tout juste après vous avoir rapidement relaté cet autre exemple de cette fois où j'avais franchi la frontière par la route au poste de Lacolle avec pour motif du voyage d'aller manger au... Taco Bell de Plattsburgh!



Le douanier avait ri: « Ha ha! Taco Bell!... Have a nice day! »



Donc, je vous le révèle d'emblée, il n'y a pas eu de « Ha ha! » cette fois-ci au passage douanier à Dorval. Au contraire, après une attente morne dans la file à peine passées les 4 heures du matin, nous avons été dirigés vers un des nombreux comptoirs où nous attendait cloitré un des douaniers en service.



Comment décrire l'individu? Dans la trentaine, le type avait un air sévère, une absence totale d'humanité dans le ton et un air suspicieux franchement exagéré. Évidemment, j'ai pleinement conscience que le douanier n'était pas là pour nous payer la tournée et nous accueillir en sol étranger avec des bisous; que le gaillard en question, quelques heures auparavant, faisait peut-être la démonstration qu'il est un party animal en dansant frénétiquement sur une table bock de bière à la main sur In the Navy, mais qu'il adopte automatiquement cette attitude neutre (c'est un euphémisme!)lorsqu'il est en service; que nos voisins du Sud ont raison de prendre au sérieux la protection de leurs frontières avec tous les cinglés et fanatiques qui se balladent aux quatre vents, mus par une haine irrationnelle de tout ce qu'est et ce que représente la patrie de l'Oncle Sam, etc. Par contre, je dois me rendre à l'évidence que l'approche du douanier en question était à des années-lumière de l'engagement de courtoisie à l'égard des voyageurs tel qu'il est inscrit dans les instructions qui accompagnent le formulaire de déclaration de douanes (http://www.cbp.gov/xp/cgov/travel/customerservice/pledge_travel.xml).





« Where're y'goin'?



- Mexico City.



- Qu'est-ce que vous allez faire là?



- Nous prenons des vacances.



- À Mexico City?



- Oui, en fait, de là nous allons nous rendre aussi à Querétaro, à Guanajuato, à San Miguel de Allende...



- (Air bête encore plus prononcé, si ça se peut!) J'comprends toujours pas pourquoi vous allez là.



- Euh... J'aime bien ce coin du pays.



- Are you Mexican?



- No, we're Canadians (Oui, oui, vous avez bien lu : j'ai affirmé ça! C'est Stephen Harper qui aurait été content de m'entendre! Haha!)



- De la famille là-bas?



- Non, mais j'ai déjà étudié à Querétaro et j'y retourne en vacance durant quelques jours.



- C'est pour ça, j'ai jamais entendu quelqu'un dire Quewrétaro sans accent sauf s'il a either de la famille là-bas ou lives there. »




À ce moment précis, juste avant que l'agent autorise mon passage aux États-Unis en estampillant mon passeport de la marque officielle de la U.S. Customs and Border Protection, j'ai cru entrevoir un subtil rictus au coin des lèvres du douanier, mais rien n'est moins sûr. L'illusion d'optique ou le simple spasme demeurent les hypothèses les plus probables...



La morale de cet épisode douanier : si vous allez au Mexique pour faire autre chose que vous stationner clé-en-main dans un tout-inclus, faire la rumba et vous paqueter la fraise pendant une semaine, ne soyez pas surpris si le douanier vous toise de son oeil le plus méfiant. Aussi, j'ai commencé à pratiquer ma nouvelle prononciation à l'américaine, mais sans succès, Quewrétawro étant impossible à improviser de façon naturelle : Cancún (prononcé Kan-Koon) est sans doute une destination plus simple pour éviter la suspicion.



Quand même, rien dans cet épisode n'a été vécu négativement par l'auteur de ces lignes. Quant au douanier, il a bien fait son travail au fond. Si ce dernier nous avait accueilli avec plus d'entregent, je n'aurais rien eu à relater ici.



Quoi que, au retour, à l'aéroport de Détroit, le douanier américain qui m'a accueilli, plus volubile, nous a dit en apprenant que nous retournions à Montréal :



« J'ai habité là un bout de temps, près de Kanahwake, à Châaateauguaaayyy! »



Puis, nous remettant nos documents, il a glissé en français un sympathique : «Bon voyage! »



Comme quoi l'attitude des douaniers américains n'est pas dictée par une directive présidentielle émanant du bureau oval, que chacun est maître de sa propre manière de faire les choses : air bête extrême ou façon être humain.



Dernière remarque : l'expérience avec la ligne aérienne Delta a été des plus positives : horaire respecté - voire devancé - transferts ergonomiques dans des terminaux modernes tant à JFK qu'à Détroit (même Dorval est passé à la modernité!), service avenant offert avec le sourire (en anglais bien sûr) et, surtout, aucune trace de cette employée d'Air Canada qui jadis a failli me faire mourir d'angoisse en me faisant croire que mes papiers n'étaient pas en règle!



En passant, si j'ai eu besoin de plus de mille mots pour ne parler que du passage à l'aéroport, imaginez ce que ce sera quand je m'attarderai sur le voyage en tant que tel!



Mais non, rassurez-vous... d'ailleurs, le X en haut à droite est toujours là pour vous accomoder dans les cas extrêmes!

samedi 18 février 2012

Kim Jong... Hic! (l'affaire Michel Jean versus le cas Mélissa François)

Eh bien! Je reviens tout juste de voyage et qu'est-ce que j'entends dans les médias?

L'animateur de l'émission JE, Michel Jean, a été arrêté pour facultés affaiblies.
Bon, ce n'est au départ qu'un fait divers, Michel Jean n'étant ni le premier ni le dernier sans génie à se faire arrêter après avoir conduit complètement saoul.

Mais, là où la nouvelle me fait sauter dans les airs, c'est quand je lis à propos de la réaction de son employeur TVA, dont la porte-parole affirme candidement: «Michel Jean a un parcours professionnel exemplaire. Nous allons continuer à lui donner toute notre confiance. Quant à cet incident, il a indiqué qu'il prendra ses responsabilités».
(http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2012/02/20120217-163141.html)

Que TVA garde Michel Jean en poste malgré cette incartade n'est pas en soi un drame: l'homme démontre du professionnalisme dans son travail selon son employeur et une erreur de parcours dans sa vie privée n'est effectivement peut-être pas de nature à justifier qu'il soit mis au ban du monde médiatique, encore qu'il peut s'avérer un brin ironique qu'un type qui est à la barre d'une émission dont le mandat est de traquer les escrocs et de dénoncer les injustices risque fort de se retrouver bientôt lui-même avec un casier judiciaire...

Par contre, là où la situation n'a tout simplement pas d'allure, c'est que ce même employeur, qui passe aujourd'hui si rapidement l'éponge sur les actes de Michel Jean, a supendu il y a de cela quelques semaines une lectrice de nouvelles, Mélissa François, pour une banale erreur de prononciation en ondes (http://lecentricois.blogspot.com/2011/12/retrogradation-injuste-lcn.html), suspension qui tient toujours aujourd'hui.

C'est un énorme cliché, mais il est difficile de trouver meilleur exemple d'une application du principe « deux poids, deux mesures »!

Au nom de l'équité et pour en finir avec cette sanction complètement démesurée, que TVA profite donc de cette décision de passer l'éponge sur la faute de Michel Jean pour redonner son micro à Mélissa François sur les ondes de LCN, ce qui fera à coup sûr le bonheur de tant de téléspectateurs... dont ma fille!

vendredi 10 février 2012

Pluie et tacos

Querétaro - Aujourd'hui, il a mouillé toute la journée, par moment a boire debout.
Les astres étaient alignés, car c'était la journée où la pluie risquait le moins d'assombrir nos plans.
Je viens d'écrire « assombrir » et, en même temps, de me dire à quel point ce n'est vraiment pas le bon mot pour décrire la situation. Comment diantre une journée de pluie au Mexique pourrait-elle assombrir ma vie quand on compare cette petite poussée humide à des températures de -20 degrés?
Bon - je disais donc - petite journée tranquille à silloner tranquillement les rues de Querétaro, en observant, en humant, en goûtant...
Au menu aujourd'hui: tortas, aguas de tamarindo y horchata (sans oublier quelques cervezas con limón) et... et... et... ce soir, de savoureux petits tacos bien frais et juteux - de bisteck et de chorizo - servis par deux sympathiques gaillards postés dans une échoppe mobile juste au bout de l'Andador 16 de Septiembre. Délicieux!
D'ailleurs, j'y pense: en jasant avec un des deux taqueros, celui-ci m'a demandé d'où nous venions.
"¿Quebec? ¿ça doit être frette ces temps-ci?" (traduction libre)
J'ai répondu par l'affirmative, en ironisant que les queretanos qui se promènent en ce moment avec leurs tuques sur la tête n'en reviendraient pas tellement on se les gèle là-bas.
Puis, sous la fine bruine fraîche qui tombait encore, j'ai demandé: "Est-ce normal qu'il pleuve a ce temps-ci de l'année à Querétaro?
Il m'a répondu par un haussement fataliste des épaules accompagné de ces mots : "¡Ay no! Son los cambios climáticos..."

Toujours a Querétaro

Troisième jour au Mexique; deuxième journée complète à Querétaro.
La ville a certes beaucoup grandi: ça se voit de loin a l'arrivée; par contre, le centre historique, lui, n'a pas changé du tout. Je m'y plaisais a une autre époque et c'est encore le cas aujourd'hui.

Ce soir, il pleut des cordes sur la ville et le temps se veut passablement frisquet. Évidemment, les Mexicains qui portent des manteaux d'hiver, des tuques et des cagoules - que l'on voit à profusion dans les rues - y vont un peu fort. Mais bon, tout est tellement relatif quand il s'agit de climat!

Je ne m'attarderai pas ici faute de temps et, de toute façon, il faut d'abord que je le vive ce voyage si je veux un jour le raconter. Je me contenterai seulement de dire que nous avons fait un tour guidé en autobus aujourd'hui dans divers endroits d'un intérêt variable et que le guide a vanté durant tout le voyage et avec brio tous les attraits touristiques de l'état de Querétaro, de si belle façon qu'il pourrait faire pâlir d'envie n'importe quel porte-parole de Tourisme Québec.

Bon, le chrono tire à sa fin pour mon temps de navigation, alors comme dirait Denys Arcand :

Time's up!



À mon retour, je serai sans doute plus volubile.

lundi 6 février 2012

Avant le froid du sud...

Ça y est!

Les tout derniers préparatifs pour Mexico sont en cours.

Comme dans toutes les histoires dramatiques, ce qui ne devait pas arriver arriva. Hier matin, 6 h, la pompe à insuline crie comme une enragée: PAS D'INJECTION... PAS D'INJECTION...

Bon, encore! Il faut dire que depuis quelques semaines, elle me fait dans les mains à l'occasion, mais le service technique de Medtronic me disait qu'elle n'était pas défectueuse et que le problème venait sans doute d'un problème avec les fournitures ou... avec l'utilisateur (Bon, ça n'a pas été dit explicitement, mais faut savoir lire entre les lignes)!

Toujours est-il qu'encore hier matin on me disait que le problème n'était pas avec la pompe... Sauf qu'après avoir insisté et spécifié que je partais pour Mexico dans deux jours, le gars du service technique - à San Antonio, Texas - a finalement accepté de me faire envoyer une nouvelle pompe.

Il est à noter qu'au début de la conversation, le type m'a quand même avisé que si jamais le problème persiste, je pourrais les appeler pour obtenir de l'aide téléphonique, mais de ne pas compter sur une éventuelle livraison là-bas, car la compagnie refuse d'en faire pour des raisons de sécurité. C'est un peu comme si vous vouliez aller vous baigner quelque part et que le lifeguard vous certifiait qu'il n'y a pas de requins, tout en spécifiant dans la phrase suivante que si jamais il y a un requin, il ne pourrait pas vous secourir et que vous seriez alors on your own!

Résultat de mon appel au service technique : j'ai reçu ma nouvelle pompe par envoi express - un dimanche - tout juste passé 10 h.
Si c'est pas de l'efficacité, ça!

Voilà, je suis prêt à partir on my own et si je trouve quelque chose à dire (et le temps pour l'écrire) au Mexique, je tâcherai de laisser tomber quelques lignes ici.

Pour le reste, avec des prévisions à l'arrivée à Mexico de faible pluie, d'un mercure maximum de 16 degrés et d'un minimum de... 8 (!), les manches longues seront de mise pour cette escapade dans le sud.