dimanche 18 décembre 2011

Libre-service chez le Père Noël des Promenades Drummondville

Un soir cette semaine, je me suis rendu aux Promenades Drummondville en famille – et non, l’achat de votre cadeau n’était pas au programme! Dans le mail central, nous nous sommes arrêtés au « Royaume du Père Noël », ce lieu féérique saisonnier qui fait le bonheur dans tous les centres commerciaux et qu’une plume cynique pourrait surnommer plus réalistement « Enclos à Père Noël ». Le célèbre personnage était assis sur son trône et, accompagné d’une mère Noël fort dynamique, recevait tour à tour sur ses genoux les petits qui avaient (trop) patienté dans la longue file d’attente.

Toutefois, mon propos ne portera pas ici sur le gros barbu, étant donné qu’à son jeune âge, Princesse a une profonde aversion pour le bonhomme. Ne me pointez pas du doigt, je n’y suis pour rien, du moins explicitement. Au contraire, je fais un certain effort pour lui faire accepter que le gros être au rire gras n’est pas si repoussant mais, rien n’y fait, la seule mention du nom Père Noël suscite chaque fois chez la petite princesse centricoise une réaction de crainte et un « non » prononcé sur un ton inquiet, voire terrorisé. De toute façon, rien de tout ça n’est préoccupant : viendra vite le jour où l’appât des cadeaux aura raison de sa répulsion.

Par contre, Princesse a été attirée par le petit atelier de dessin adjacent de l’enclos en question, surtout par le gros ours en peluche à la bouille sympathique qui y est assis. Alors, tout en la surveillant de l’extérieur pendant qu’elle s’amusait avec l’autre gros poilu de la place, je me suis mis à observer le cadre dans lequel Les Promenades Drummondville l’invitaient à la fête : plusieurs petites tables à dessin disposées dans l’espace étaient toutes occupées par des enfants qui dessinaient, pendant que d’autres s’intéressaient au gros ours. En tout, j’ai compté 10 enfants qui s’amusaient… seuls!

Seuls, parce que les deux animatrices déguisées en lutines qui « animaient » cette section étaient assises toutes les deux à la table du fond en train de dessiner ensemble (!) et à parler de je-ne-sais-quoi. Une des deux mâchait par ailleurs si peu discrètement une gomme qu’il m’a semblé presque lucide de croire que son système nerveux devait être tellement occupé à gérer l’action de sa mandibule qu’il n’avait plus la force de lui faire comprendre qu’il serait peut-être pertinent qu’avec son amie lutine elle accorde un brin d’attention à la dizaine d’enfants qui occupait le parterre pour s’y amuser, à la fois proche et (assez) loin du Père Noël.

Quand même, au terme de la quinzaine de minutes passée à pratiquer les câlins et la prise de l’ours avec le gros toutou, Princesse est repartie heureuse du lieu, en ayant même complètement oublié la présence toute proche de l’hirsute bedonnant rouge. (Merci Nounours!) Quant aux autres enfants, quelques parents ont assuré l’animation eux-mêmes auprès de leur progéniture et tout avait l’air de se dérouler rondement et dans la joie.

La morale de cette histoire, c’est qu’un décor du temps des Fêtes suffit par lui-même à assurer une ambiance ludique, que les lutins du Père Noël ne se tuent pas à l’ouvrage pour aider leur boss et que si le p’tit renne au nez rouge passe un jour l’arme à gauche, le Père Noël pourra sans aucune crainte, pour divertir les enfants du monde entier, confier la pole de son traineau au gros ours en peluche de son royaume préfabriqué des Promenades Drummondville.

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