vendredi 28 mars 2014

Au lendemain du débat, le printemps annonce qu'il quitte le Québec

Au lendemain du second débat télévisé entre les quatre chefs des principaux partis, le printemps a annoncé par un grand coup d'éclat avoir pris la décision de rejoindre le camp des abstentionnistes cette année. Ainsi, afin d'être certain qu'on le prenne au sérieux, celui qui est d'un naturel pourtant doux a pété les plombs en annonçant dès ce matin à l'ensemble de la population québécoise, image à l'appui, qu'il avait cette année pris la décision de voter blanc.

Questionné par les journalistes sur ce qui a motivé son geste, celui qui est célèbre depuis longtemps pour rendre tant de gens heureux de se chauffer la couenne s'est indigné:
«C'est pourtant bien simple: je propose aux gens un projet rafraichissant et en prime, je leur offre la garantie que leur vie sera plus confortable. Chaque fois, ils ont toujours l'air tout émoustillé par mon programme, mais c'est toujours la même affaire: quand c'est le temps d'aller voter, &@#%$! que les Québécois sont frileux.
Là, ça va faire, chu pus capable. Je sacre mon camp, ciao bye!»

Toutefois, nous avons appris de source fiable que le départ du printemps pour d'autres cieux serait motivé par des considérations beaucoup moins nobles que celles exposées dans la version officielle. Il s'agirait plutôt d'une réaction impulsive à une déclaration faite par Françoise David au cours du débat d'hier.

Lors d'un échange avec François Legault qui la sommait de dire aux Québécois où elle comptait couper dans les dépenses pour être en mesure de financer ses belles promesses, la porte-parole de Québec solidaire aurait surpris par l'audace de sa réponse en affirmant qu'un gouvernement dirigé par son parti garantirait la gratuité du printemps pour tous.

C'est cette déclaration qui aurait convaincu le principal intéressé qu'il n'y avait pas d'argent à faire ici pour lui et que la sagesse lui commandait de transférer ce qui lui restait d'avoirs dans une île dont les règles fiscales lui permettraient de voir davantage fleurir ses économies.

Bien que son départ ait soulevé l'ire et le désespoir chez l'immense majorité des citoyens affairés à pelleter ce matin, un homme, qui avait bien connu les épisodes d'instabilité et de mauvaise humeur de la décevante saison lors des évènements du printemps érable de 2012, a émis ce commentaire glacial:
«Il avait beau faire son frais et marteler sans cesse que l'herbe aurait été plus verte si on avait voté pour lui, ça demeure une évidence que son projet politique n'était pas encore mûr!»

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