D'un ton digne, elle aurait d'abord, selon nos sources, dressé un long bilan des réalisations de son gouvernement: «Pour un gouvernement qui pensait supposément juste à faire un référendum, je nous trouve pas pire pantoute! In your face, mon Philippe!» Elle aurait en outre prononcé quelques mots pour féliciter son successeur Philippe Couillard d'avoir accédé au poste de premier ministre, l'objet de sa victoire – «his abject victory», aurait-elle répété pour le bénéfice des représentants des médias anglophones présents et identifiables au sein du groupe par le sourire chronique qu'ils affichent depuis le soir du 7 avril.
Puis, Pauline Marois aurait levé le menton bien haut avant de déclarer d'un ton solennel:
«Je suis fière et reconnaissante d'avoir été la première femme à être élue au poste de première ministre du Québec. À compter d'aujourd'hui, je me ferai un devoir d'être à la hauteur de mon nouveau rôle. Parizeau, Bouchard et Landry n'ont qu'à bien se tenir: c'est moi la première véritable belle-mère du PQ!»
Par ailleurs, alors que madame Marois était toujours au micro pour répondre aux questions des journalistes, les députés Bernard Drainville, Jean-François Lisée et Pierre-Karl Péladeau auraient été vus à l'extérieur de la salle, faisant le pied de grue (d'autres sources parlent de jambettes) derrière une porte de service dans l'attente fébrile de venir tour à tour galvaniser les troupes péquistes en déroute.
Parallèlement, selon la rumeur, celle qui porte désormais aussi le titre honorifique de «Premier agneau de Charlevoix sacrifié selon les rites électoraux erratiques des Québécois» aurait émis à l'écart des micros ce commentaire à la volée au sortir de la salle:
«Y vont voir que 70 gigots libéraux élus, quand c'est pas frais, c'est pas long que ça finit par puer, même quand ça a été au préalable cuit pendant neuf ans dans une poêle en teflon où rien ne colle.»
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